Accueil > ECONOMIE > A quand l’accession de l’Algérie à l’OMC ?

A quand l’accession de l’Algérie à l’OMC ?

jeudi 25 janvier 2007, par Samir

Le processus d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) piétine alors que la première demande d’accession de notre pays date de 1987.

Le processus d’adhésion de l’Algérie à l’OMC est bloqué.

Les prévisions du ministre algérien du Commerce, M.El Hachemi Djaâboub, délibérément optimiste quant à une éventuelle adhésion de l’Algérie à l’OMC avant la fin de l’année 2006, ne se sont pas confirmées. Les chances d’y parvenir dans un proche avenir semblent se réduire comme une peau de chagrin. Les propos quelque peu triomphalistes d’une adhésion en grande pompe, « l’année 2006 sera celle de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC », tenus au mois de mai 2006 par El Hachemi Djaâboub, reflète plus un état d’esprit qu’une réalité qui a toutes les peines du monde à trouver écho. L’entrée de l’Algérie au sein de l’OMC est loin de constituer une sinécure.

Avec un tissu industriel moribond, une économie productive quasiment inexistante, des recettes en devises hors hydrocarbures qui s’élèvent bon an, mal an, à un milliard de dollars, l’économie algérienne fait piètre figure. La politique de privatisation des entreprises menée par le gouvernement semble infructueuse et les investissements directs nationaux et étrangers s’effectuent au compte-gouttes. Les garanties doivent être sérieuses car les opportunités ne manquent pas. En témoigne le plan de relance économique. Les secteurs porteurs tels que l’agriculture, la pêche ou le tourisme font du surplace.

Les pénuries cycliques, à l’instar du marché des fruits et légumes, les spéculations organisées, une administration bureaucratisée, un système bancaire défaillant et obsolète, font qu’il faut se démener comme un diable dans un pays où tout est pratiquement à refaire, réforme de la justice, réforme bancaire, de la Fonction publique, mise à niveau des entreprises...les archaïsmes règnent en maître et mènent de la corruption aux abus de pouvoir. L’Algérie doit soigner son image et donner des garanties autres que sa bonne santé financière due essentiellement à la flambée du marché de l’or noir ainsi qu’à sa position privilégiée d’alliée stratégique de l’Europe du gaz.

L’adhésion de l’Algérie était conditionnée par des critères d’« éligibilité » dictés par le Fonds monétaire international (FMI) et la satisfaction de quelque 1200 questions et non des moindres passées par l’OMC, cela a mis d’emblée sur le tapis le problème de la mise à niveau des secteurs productifs agricole, industriel et des services en décrétant toute une batterie de lois et de directives. Il est vrai que depuis, des réformes ont été engagées et la dette réduite à sa plus simple expression (4,7 milliards de dollars dont 4 milliards représentant la dette publique). La suspension du cycle de Doha qui porte sur la libéralisation des échanges commerciaux, au mois de juillet 2006 à Genève, n’arrange en rien les affaires de l’Algérie. Le 10e round des négociations avec l’OMC a été reporté par le groupe chargé de l’étude de son dossier.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après l’Expression