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Affaire Malek Cherrad : La famille est-elle mise hors jeu ?

lundi 10 mai 2004, par Hassiba

L’affaire de la disparition du footballeur algérien Malek Cherrad est loin d’être élucidée. Ce week-end, son frère aîné et en même temps chargé de gérer sa carrière, Kamarazamane, lui aussi ex-footballeur professionnel, a été condamné à six mois de prison avec sursis, plus une amende financière de 400 euros par un juge niçois.

Kamarazamane a décidé d’interjeter appel de la décision du juge. Il le fera dans les prochaines heures. Au sujet de sa condamnation, il dira : « Ils ont délibéré en cinq secondes ! Cela renseigne parfaitement sur les intentions nourries à mon égard. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de faire appel. » Pour en revenir au calvaire que continue de vivre la famille Cherrad plus particulièrement la maman, notre interlocuteur souligne : « Nous assistons impuissants au déroulement d’une bobine de film où, a priori, tout le monde connaît la vérité, sauf la famille Cherrad. Sinon comment expliquer les propos du président de l’OGC Nice (club employeur de l’international algérien) qui affirme qu’il a parlé avec mon frère et qu’il n’est pas le seul à l’avoir fait ? »

Dire que les parents de l’attaquant de Nice sont remontés contre lui est un euphémisme. Son frère aîné enchaîne : « Abdelmalek est-il conscient du mal qu’il fait à sa mère et à toute sa famille ? Nous avons l’intime conviction que les autres savent tout de sa situation. Où il est ? Ils communiquent et tous sont d’accord sur une chose : ne souffler aucun mot à la famille. Ma mère va craquer. » Celui qui concentre sur lui toutes les critiques et attaques de l’OGC Nice, à savoir Kamarazamane, est convaincu que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, « sait plus que ce qu’il veut bien dire sur la situation du petit (Abdelmalek). A ma mère, au téléphone, il lui a certifié qu’il n’a pas parlé à son fils depuis qu’il a disparu. D’autres sources proches de l’équipe nationale avancent le contraire. Durant le dernier stage des Verts à Clermont-Ferrand, des personnes ont eu Abdelmalek au téléphone. Nous avons l’intime conviction que tout le monde sait où il se trouve, sauf sa famille. » Cette version est confortée par la décision de l’OGC Nice de surseoir à la résiliation du contrat d’Abdelmalek pour « absence prolongée et injustifiée ».

Ce retournement de situation puise sa raison peut-être dans le contact établi entre les deux parties (club-joueur) qui prélude très certainement à une reprise du joueur à l’OGC Nice ou, au pire, à une séparation à l’amiable. Kamarazamane craint à juste raison que ce deal ne se fasse sur son dos et celui de sa famille.

Par Yazid Ouahib, El watan