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Air France-KLM et Alitalia en phase de discussions

dimanche 26 novembre 2006, par Samir

Air France-KLM et Alitalia ont annoncé être engagées dans une phase de discussions exploratoires dans la perspective d’une éventuelle fusion entre la compagnie franco-néerlandaise et la compagnie italienne en difficultés financières.

Jean-Cyril Spinetta le président d’Air France-KLM

Sur l’antenne d’Europe 1, Jean-Cyril Spinetta a affirmé que "Nous n’irons qu’à condition que ce soit créateur de valeur pour les actionnaires et les salariés d’Air France-KLM et que cette opération n’appauvrisse pas Air France-KLM. Ça ne doit pas se faire par des suppressions d’emplois". Jeudi, les deux compagnies aériennes avaient annoncé être engagées dans une phase de discussions "exploratoires" en vue d’une éventuelle fusion.

Jean-Cyril Spinetta, qui a souligné qu’aucune négociation n’était pour le moment engagée, a une nouvelle fois souligné qu’un éventuel rapprochement était subordonné à trois conditions : qu’Alitalia redresse ses comptes, que les deux compagnies partagent la même vision stratégique et que des synergies puissent être dégagées. Le président d’Air France-KLM a estimé dimanche qu’Alitalia avait accompli de réels efforts pour réduire ses coûts mais qu’elle devait encore redéfinir sa stratégie commerciale.

Selon Air France-KLM, la compagnie italienne doit ainsi impérativement trancher entre les aéroports de Milan et de Rome pour faire de l’un des deux une véritable plate-forme de correspondance (hub). "Les marchés d’affaires sont plutôt au Nord et Rome est une capitale politique. Le centre de gravité doit être ici ou là et non ici et là. Ca ne veut pas dire qu’il faille fermer l’un des deux aéroports mais il faut mettre l’inflexion sur l’un des deux", a-t-il observé.

Le contraste entre Air France-KLM, première compagnie aérienne mondiale en termes de chiffres d’affaires, et Alitalia est saisissant : la première affiche une des meilleures rentabilités du secteur alors que la situation financière de la seconde "échappe à tout contrôle", selon une expression employée récemment par le président du Conseil italien, Romano Prodi. Jean-Cyril Spinetta a précisé que l’identité de la compagnie italienne serait respectée si le projet aboutissait, comme c’est le cas pour Air France et KLM depuis la création du groupe, il y a trois ans.

Synthèse de Samir
D’après Reuters