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Algérie-Espagne : vers la fin du différend gazier

mardi 9 octobre 2007, par Samir

Le différend gazier entre l’Algérie et l’Espagne semble s’estomper puisque Sonatrach a obtenu l’autorisation de commercialiser plus d’un milliard de m3 de gaz.

L’Algérie exporte du gaz naturel vers l’Espagne.

La direction générale de la politique énergétique et des mines, relevant du ministère espagnol de l’Industrie a autorisé Sonatrach à commercialiser du gaz naturel en Espagne sans la limiter à 1 milliard de mètres cubes (1bcm). Selon l’agence Europa Press, le directeur général de la politique énergétique, Jorge Sanz Oliva a mis en application une modification de l’article 1 de l’autorisation accordée à Sonatrach (Algérie) publiée, hier, dans le Bulletin officiel de l’Etat (BOE). La modification stipule que Sonatrach a désormais la « permission de commercialiser du gaz naturel dans tout le territoire national » en Espagne. La précédente autorisation, datée du 28 février 2007, disposait que l’entreprise pétrolière algérienne avait la permission de commercialiser du gaz naturel « sur tout le territoire national, jusqu’à une quantité maximale d’approvisionnement de 1bcm ».

La limitation quantitative des droits de commercialisation de Sonatrach est donc légalement levée. Elle avait créé une situation de crise amenant la partie algérienne à dénoncer des restrictions injustifiées et mettre en avant l’éventualité d’un renoncement pur et simple au projet de gazoduc Medgaz. Sonatrach qui détient 36 % dans Medgaz pouvait difficilement accepter la série de conditionnalités à l’exercice de ses droits au sein du groupe par la Commission nationale de l’énergie (Espagnole). Des conditions qu’on pouvait qualifier sans exagération aucune de « politique » puisqu’elles dérogeaient à la règle universelle de l’actionnariat. Outre la limitation des quantités de gaz que Sonatrach pouvait vendre en Espagne (1 milliard de m3 au lieu de 3), les exigences de la CNE faisait que Sonatrach Algérie était sommée d’accepter préalablement des décisions d’ordre économique et financier sans en apprécier l’opportunité et l’intérêt. L’entreprise nationale se retrouvait dans la situation paradoxale d’être un actionnaire lourdement engagé (Sonatrach (36 %), les espagnoles Cepsa (20 %), Iberdrola (20 %), Endesa (12 %) et le français Gaz de France 12 %) dans le projet, mais dont le poids politique était réduit à sa plus simple expression. C’était évidemment inacceptable.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran