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Algérie : Le secteur de l’éducation paralysée

lundi 20 février 2006, par Samir

La majorité des établissements scolaires d’Algérie a connu dans la journée d’hier, une paralysie presque totale.

La grève des enseignants a été très suivie dans plusieurs régions d’Algérie.

Les portes des lycées, des collèges et même des écoles primaires étaient fermées dès les premières heures de la journée. Cet état de fait a été, en tout cas, perceptible dans la capitale. Lors de notre tournée dans quelques établissements scolaires d’Alger, nous avons constaté que les enseignants et les travailleurs de l’éducation étaient largement favorables au mot d’ordre lancé par les syndicats. Du lycée El Idrissi, au lycée Emir Abdelkader, en passant par le lycée Barberousse à Alger-Centre et le lycée Hassiba Ben Bouali à Kouba, la grève a été assez bien suivie. Au lycée El Idrissi, au Champ de manoeuvres, le taux de suivi était, selon les travailleurs rencontrés sur place, de 85%.

Globalement, l’adhésion des travailleurs et enseignants à la grève qui a débuté hier, est jugé très élevé par rapport à celle des 15 et 16 janvier dernier. Le constat s’applique largement à Béjaïa, où la paralysie était totale. L’ensemble des établissements scolaires de la wilaya n’ont pas ouvert hier. Les enseignants, en total accord avec leurs syndicats, semblent très déterminés. Dans cette wilaya, au même titre que Tizi Ouzou, même les sections syndicales affiliées à l’Ugta ont adhéré à la grève.

De son côté, après avoir rompu le silence sur ce sujet, le ministère de l’Education nationale a avancé quelques estimations concernant le taux de suivi. Pour la tutelle, la participation n’a pas dépassé les 24%, au niveau national, tous cycles confondus. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, la tutelle explique que ce « faible taux de participation dénote le degré de conscience et de responsabilité de la grande majorité des enseignants qui ont rejeté l’appel à la grève ».

Par ailleurs, le ministre de l’Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, a déclaré, lors de son intervention à l’occasion de la cérémonie d’installation des nouveaux directeurs de l’éducation d’Alger, que son secteur est en train de se rétablir peu à peu grâce à la réforme de l’éducation. Pour réussir cette réforme, le ministre, estime que tout le monde, (enseignants, élèves, travailleurs), est appelé à contribuer, chacun en ce qui le concerne, à régler tous les problèmes du secteur.

Synthèse de Samir
D’après l’Expression