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Algérie - Maroc : la nécessaire coopération économique

mardi 29 mars 2005, par nassim

"Les prévisions indiquent que si les entraves actuelles sont aplanies, notamment le visa imposé par la partie algérienne, le montant des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Maroc pourrait atteindre un milliard de dollars dans une première phase au lieu du montant actuel qui ne dépasse guère les deux millions de dollars".

Le président de la Fédération des Chambres marocaines de commerce, d’industrie et de services au Maroc, M. Abdelhakim Kemou, a annoncé que les professionnels du Maroc et de l’Algérie préparent la signature d’une convention visant à créer une chambre de commerce et d’industrie commune lors de la rencontre prévue, le mois prochain en Algérie, entre la fédération des chambres de commerce et d’industrie marocaine et son homologue algérienne.

Dans une déclaration au quotidien " Assahra al Maghribia ", publiée lundi, M. Kemou, également président de l’Union Générale arabe des chambres de commerce et d’industrie, a indiqué que les entretiens qu’il a eus avec les hommes d’affaire algériens à Casablanca ont montré que les prévisions indiquent que si les entraves actuelles sont aplanies, notamment le visa imposé par la partie algérienne, le montant des échanges commerciaux pourrait atteindre un milliard de dollars dans une première phase au lieu du montant actuel qui ne dépasse guère les deux millions de dollars. Il a également estimé que les secteurs économiques des deux pays sont complémentaires ce qui implique l’accélération de l’ouverture d’un marché économique libre dans la perspective d’un marché maghrébin. Le développement économique escompté entre les deux pays, a-t-il précisé, ne peut être atteint sans la conjugaison des efforts entre les hommes d’affaires aux niveaux bilatéral et collectif et la mise en place d’un climat adéquat pour le rapprochement des hommes d’affaire et la réalisation de projets d’investissement porteurs d’une valeur ajoutée pour créer des richesses et des postes de travail, et ce à travers la généralisation et l’intensification de l’échange d’informations commerciales et des délégations économiques.

M. Kemou a ajouté que dans le cadre de la complémentarité sectorielle, le domaine du tourisme pourrait accueillir trois millions de touristes algériens et que les produits agricoles sont susceptibles d’occuper une place de choix sur le marché algérien, soulignant d’autre part que l’Algérie dispose de plusieurs potentialités nécessaires au développement de l’industrie telle que le gaz naturel et les dérivés pétrochimiques, ainsi que d’autres produits qui peuvent être bénéfiques à l’économie marocaine.

De son coté, le président de l’Union des Chambres de commerce et d’industrie algérienne, M. Ali Habbour, a considéré que le Maroc et l’Algérie ne pourront pas faire face à la mondialisation en dehors du cadre Maghrébin, soulignant que tous les secteurs, sans exception, représentent de bonnes occasions pour la coopération, surtout que le Maroc dispose d’une expérience dans le secteur touristique, que l’industrie marocaine de textile est mise à niveau et les exportations du pays reflètent un succès important.

Ce constat, a-t-il dit dans un entretien au quotidien marocain, est incitatif pour faire face aux difficultés actuelles surtout dans le contexte de l’accroissement de l’invasion des produits commerciaux chinois, faisant remarquer que les deux pays disposent de grandes possibilités qu’il faut fructifier ainsi que d’expériences susceptibles de promouvoir la coopération bilatérale.

Il a également ajouté que le montant des échanges commerciaux bilatéraux, qui ne dépasse pas deux millions de dollars, est "très faible" étant donné que les deux pays disposent de capacités qui leur permettraient de multiplier ce chiffre par cinq et de ne plus recourir à d’autres marchés pour acquérir des marchandises disponibles dans les marchés des deux pays.

Par MAP