Algérie Télécom et Sonelgaz face à la mafia du cuivre

Selon le directeur du service marketing de la Société nationale d’électricité et de gaz (Sonelgaz), 10.000m à Boumerdès et 1500m à Ouled Chebel ont connu le même sort. Mais ce qui rend de plus en plus inquiétant ce phénomène, c’est sa généralisation à travers tout le territoire national et qui fait penser à des ramifications au niveau international. A Annaba, 25 quintaux de cuivre volés, stockés dans des conteneurs, ont été saisis. Ils devaient être acheminés par voie maritime vers une destination qui reste, pour le moment, inconnue.

Plaque tournante, ces derniers mois, du trafic de cocaïne, la ville d’Annaba est en train de se tailler une triste réputation de capitale des réseaux mafieux. Fin juin 2006, 12 km de câble volé à Blida ont occasionné un préjudice financier de 935 millions de centimes à la Sonelgaz. 90% des interruptions en éclairage public sont dues au vol de câble électrique. Le tronçon du réseau routier Dar El Beïda-Zéralda, qui fait face à ces fréquents actes de vandalisme, se trouve être le plus vulnérable.

L’ouest de l’Algérie n’est pas en reste. La wilaya de Tiaret, victime elle aussi de ces vols répétés, a vu l’arrestation de 6 individus qui écumaient la ville de Sougueur. 150m de câble dans des niches abritant des compteurs électriques en ont été la proie. La ville s’est retrouvée privée d’électricité pendant 48 heures. Les dégâts occasionnés s’élèvent à 4 milliards de centimes et le préjudice porté à Algérie Télécom avoisine les 700 millions de centimes. A Ouargla, 200 qx de cuivre ont été récupérés et l’arrestation des deux personnes arrêtées qui s’avèrent être les barons de ce trafic qui s’étalait jusqu’en Afrique subsaharienne, a mis un coup d’arrêt à ce genre d’activité fortement lucrative.

Les solutions préconisées par Sonelgaz et Algérie Telecom sont des actions conjointement menées avec les services de sécurité, surtout en ce qui concerne l’identification et la localisation de ce métal, devenu précieux par la force des choses. Les sites les plus ciblés par les « prédateurs » sont les chantiers en cours de réalisation où les câbles électriques et téléphoniques jonchent le sol, mais même les câbles mis sous tension sont, eux aussi, mis à contribution par des moyens qui font penser que non seulement ces bandes sont organisées mais outillées pour ce type d’opération.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après l’Expression