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Anne-Marie Sigmund en Algérie

mercredi 22 mars 2006, par Rédaction

Invitée en Algérie par le Conseil national économique et social, Anne-Marie Sigmund, présidente du CESE, se propose d’initier à la société civile algérienne le dialogue civil sur fond de promotion de la politique de voisinage européenne (PEV).

La présidente du CESE se propose d’accompagner « attentivement toute initiative concernant les PME » en Algérie.

Anne-Marie Sigmund mettra sur la table - pour certaines d’une manière subreptice - toutes les ambitions que l’Union européenne (UE) nourrit à l’égard des pays de la rive sud de la Méditerranée. Deux rapports du CESE ont été présentés hier à l’assistance, dont l’un contient la liste des pays concernés par la politique de voisinage européenne (PEV) dans laquelle figure l’Algérie. Sans compter qu’un des paragraphes du rapport en question soulignait l’importance des plans d’action nationaux que l’UE a déjà fait signer au Maroc et à la Tunisie et qu’elle exerce des pressions sur l’Algérie pour le faire.

La présidente du CESE doit certainement savoir que le président Bouteflika avait refusé l’offre de la PEV faite par Prodi à sa visite à Alger. L’ambassadeur de la Commission européenne à Alger, Lucio Guerrato, l’a bien rappelé hier à la résidence El-Mithak lorsqu’il lui sera demandé par la présidente du CESE d’expliquer la PEV. Rompu à la pratique diplomatique vis-à-vis des milieux algériens, Guerrato commencera par distinguer entre la déclaration de Barcelone, Meda, l’accord d’association et la PEV qui sont « quatre choses complètement distinctes » pour ceux qui les confondent. « Barcelone est une déclaration qui concorde sur un avenir meilleur mais il faut un instrument pour l’atteindre, et un accord d’association sans instrument ne peut pas avoir de résultat », dit-il.

Il rappelle que « l’Algérie a eu un accord d’association de dernière génération consacrant pour la première fois la politique sécuritaire et la sécurité intérieure ». Il continue : »cet accord prévoit la création d’une zone de libre-échange mais pour l’avoir, il faut un rapprochement le plus possible des législations des deux parties, ceci pour réussir l’intégration progressive des deux économies ». Et ce sont, selon lui, les Conseils d’association qui permettent l’aboutissement de ces programmes. Meda est présenté par Guerrato comme étant indépendant de l’accord d’association, « c’est un instrument différent par lequel l’Algérie a bénéficié d’aides financières qui n’étaient certes pas énormes pour elle, il faut l’admettre ».

Synthèse de Mourad
D’après le Quotidien d’Oran