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Arthrose : 4 millions d’algériens concernés

dimanche 19 mars 2006, par Ahlem

L’arthrose toucherait quatre millions d’algériens, affirme le professeur Braham Chaouch, à l’occasion de la 52e journée de formation continue sur l’arthrose du genou.

L’Algérie accuse un retard considérable en matière de prévention de l’arthrose, d’après les spécialistes.

Sur le plan des traitements ou de la « Conduite à tenir face à l’arthrose du genou », thème de la journée et de la mise en place de prothèse, l’Algérie, avec ses quatre millions d’arthrosiques comme révélé par le professeur Aïcha Ladjouz Rezig au Centre hospitalo-universitaire de Ben Aknoun à Alger, est tout à fait au bas du tableau des pays maghrébins. L’ampleur de cette maladie générée par la lésion irréversible du cartilage a été amplement débattue par les participants.

De la gonarthrose aux lésions de l’arthrose, des avancées thérapeutiques en rhumatologie aux ostéotomies et à la prothèse totale du genou avec leur cortège d’analyses cliniques, points de vue, visco-supplémentation, indications chirurgicales et recommandations de prise en charge, les interventions des professeurs Braham Chaouch, Ladjouz Rezig, Lankar, Kaddem, Lakhal Ayat, Maza, Zemmouri et Larkam, ont été riches en enseignements. Difficile de croire que les révélations faites par les uns et les autres sur les méfaits de l’arthrose et la gonarthrose sont de circonstance quand on connaît les constats scientifiques auxquels sont arrivés ces spécialistes. Ils ne se sont pas contentés d’énoncer des recommandations sur « la conduite à tenir » dans le domaine du traitement médical ou chirurgical.

La fermeté des propos dans les différentes approches médicales est une alerte sur cette maladie qu’est l’arthrose transformée lors de cette journée en une affaire de santé publique de première importance. En réalité, les propos des rhumatologues et traumatologues participant à cette journée incarnent aujourd’hui des certitudes en matière de compétences médicales et de contradictions relevées dans la prise en charge de cette maladie par les pouvoirs publics. Les communications présentées, notamment les avancées thérapeutiques en rhumatologie, la visco-supplémentation dans la gonarthrose du docteur Kaddem ont balayé les hésitations d’un milieu rhumatologue renfermé sur lui même.

Cependant, tous s’accordent pour dire que l’Algérie accuse un retard considérable en matière de prévention de l’arthrose qui touche particulièrement les femmes. D’autant que le traitement médical à base d’anti-inflammatoires et d’antalgiques a montré ses limites avec des complications gastriques, rénales et cardiovasculaires. Alors que dans les pays voisins, la mise en place d’une prothèse inerte composée d’éléments métalliques séparés par un élément en plastique se généralise progressivement malgré sa cherté, en Algérie l’on en est toujours au stade des reculades.

Synthèse de Ahlem
D’après El Watan