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Climat de l’investissement en Algérie

lundi 11 avril 2005, par nassim

Pour Nord-Sud Export, organisme d’évaluation des différents risques pour les exportateurs et les investisseurs occidentaux, l’Algérie présente encore des conditions défavorables.

L’Agence internationale de rating Nord Sud Export, qui regroupe plusieurs experts indépendants spécialisés, vient de publier un classement des risques pays. Les experts de cette agence ont estimé que “l’Algérie est classée au niveau B1 avec une note de 37 sur 70 pour le risque pays à court terme, soit la même catégorie que le Maroc et la Tunisie”. Cette agence soutient que “l’Algérie présente un risque politique modéré, soit 11,6 sur 28 et un risque de marché appréciable soit 17,6 sur 28”. Elle a introduit, également, les risques humains englobant les risques sanitaires, le terrorisme, le banditisme, les mafias, la corruption et l’arbitraire dans l’appréciation des risques pays.

Concernant le banditisme, les mafias et l’insécurité, le risque Algérie est jugé assez fort. Ces experts ont soutenu que “le risque Algérie demeure assez fort en terme d’instabilité politique, conflits et terrorisme comparativement au Maroc et à la Tunisie dont le risque est faible”. Idem pour les risques financiers où l’Algérie est reléguée dans la catégorie de pays dont le risque est modérément élevé contrairement à la Tunisie et au Maroc.
Le crash financier des banques El Khalifa et BCIA pourra affecter, selon nos sources, l’appréciation du risque Algérie par la Coface dont certains clients ont perdu plusieurs millions de dollars après ce crash.

En dépit de ces perceptions, les agences d’assurance-crédit à l’exportation de l’Organisation internationale de la coopération et développement économique (OCDE) a revu à la baisse, selon nos sources, le risque Algérie qui est passé de la catégorie 4 à 3 sur une échelle de 7 familles de risques dans le classement des risques pays 2004 Les experts de l’OCDE ont estimé, selon nos sources, que “l’Algérie présente un risque politique et commercial modéré à long terme et se caractérise par l’amélioration progressive de sa situation macroéconomique”. Cette organisation regroupant 30 pays et les principales agences de notation comme Coface, Sace, Hermès et Ducroire, a indiqué que “les bonnes performances de l’économie algérienne en 2004 sont réalisées grâce à une conjoncture exceptionnelle du marché pétrolier, l’accumulation des réserves de change dont le montant est supérieur à celui de la dette extérieure, soit 40 milliards de dollars”.

En résume, la plupart des agences de notation faisant partie du “consensus OCDE” ont révisé à la baisse le risque Algérie. La Compagnie française d’assurance-crédit à l’exportation (Coface) a rangé le risque Algérie à la catégorie “B”, soit un risque modéré à court terme et modérément élevé à moyen terme (échelle 5).
Cette appréciation de la Coface ne reflète pas, selon certains observateurs, la réalité de l’économie nationale puisqu’elle est dictée, parfois, par certains paramètres subjectifs. D’ailleurs, le rating des entreprises privées algériennes dépend essentiellement, selon nos sources, de leur solvabilité financière sur le marché international.

Par Faïçal Medjahed, liberte-algerie.com