Conséquences du blocus américain contre Cuba

Sur ce chiffre global, le manque à gagner au titre d’exportations et de services représente prés de la moitié soit 33 225,4 millions de dollars contre 18 049,7 millions de dollars pour les pertes enregistrées en matière de repositionnement géographique du commerce.

Ces données sont mentionnées dans le rapport de Cuba sur la résolution 58/7 de l’Assemblée générale des Nations unies. Un document remis hier aux journalistes à l’occasion de la conférence de presse organisée par l’ambassadeur de Cuba à Alger, M. Roberto Blanko Dominguez sur les conséquences du blocus imposé par les Etats-Unis d’Amérique contre son pays et vécu par 70% de la population.

Des conséquences très lourdes pour le peuple cubain sur tous les plans. Des conséquences qui ont été alourdies après les mesures annoncées le 6 mai dernier par le président Bush et qui sont entrées en vigueur le 30 juin. Ces nouvelles mesures constituent, selon les représentants diplomatiques cubains à Alger, une violation massive et flagrante des droits de l’Homme à l’encontre de la population cubaine de l’île, des Cubains vivant aux Etats-Unis et des Nord-américains eux-mêmes. Et pour cause, en optant pour ces procédures, l’administration Bush a élargi les restrictions aux voyages à Cuba en réduisant par exemple les visites des Cubains établis aux Etats-Unis à un voyage tous les trois ans au lieu d’un par an tout en exigeant un permis spécifique pour chaque voyage. Les touristes américains sont également empêchés de se rendre à Cuba pour des vacances.

Le président Bush a même opté pour de nouvelles restrictions aux envois de fonds familiaux et de nouvelles traques extraterritoriales. Une manière de décourager les investissements étrangers et tout autre type de liens commerciaux et financiers de Cuba avec le reste du monde. Par ailleurs, selon M. Dimas Andrés Rofes Maza, conseiller politique de l’ambassade de Cuba à Alger, le système national de santé cubain a été le plus touché par le blocus. Le traitement des enfants cancéreux est d’ailleurs l’un des domaines les plus durement affectés par le blocus puisque l’achat des médicaments vitaux pour leur survie a été entravé. L’éducation, la culture, le sport et les échanges entre scientifiques cubains et américains n’ont pas échappé au blocus dont l’intensification au cours de cette dernière décennie a eu des retombées sensibles sur le développement de Cuba.

Pour toutes ces raisons, les autorités cubaines comptent voter encore une fois le 28 octobre prochain contre le blocus et défendre ainsi leur résolution qui a déjà eu le soutien de 179 pays. « Même s’il va encore durer, ce blocus va finir par échouer », a tenu à conclure hier l’ambassadeur de Cuba à Alger qui n’a pas manqué de rappeler les excellentes relations liant son pays à l’Algérie dans tous les secteurs.

Par Samira Imadalou, latribune-online.com