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Crise des assurances en Algérie

mardi 14 mars 2006, par Rédaction

Le secteur des assurances en Algérie demeure globalement déficitaire en raison du nombre élevé de sinistres, affirme Abdelmadjid Messaoudi, le secrétaire permanent du conseil national des assurances.

Abdelmadjid Messaoudi, Secrétaire Permanent du CNA.

L’on apprend ainsi que le chiffre d’affaires réalisé par le secteur des assurances au cours du quatrième trimestre 2005 s’élève à 8,7 milliards de dinars contre 9,1 milliards de dinars en 2004, pour la même période, soit une baisse de 5% . Cette chute importante du chiffre d’affaires concerne principalement la branche Incendie, Accidents, Risques divers (IARD) qui a perdu 32%, suite à la modification des dates de renouvellement des polices d’assurance des risques énergétiques et pétrochimiques.

En parallèle, des augmentations significatives du chiffre d’affaires en ce qui concerne « l’automobile » et le « crédit » ont été enregistrées, avec respectivement plus 23% pour le premier et plus de 50% pour le second. Mais cela n’a, bien évidemment, pas compenser cette « chute conjoncturelle » du portefeuille IARD durant le trimestre dont il est question. La note de conjoncture des assurances en Algérie, pour ce qui concerne le 4e trimestre 2005, révèle ainsi que les autres branches ont connu soit une quasi-stagnation, le cas notamment des assurances de transport et des assurances de personnes avec 2%, soit carrément une régression comme c’est le cas de la branche des « risques agricoles » qui a perdu 7% .

Près de 50% des assurances contractées auprès des compagnies concernent la branche automobile. Cela est expliqué par le fait du développement fulgurant du parc automobile algérien financé essentiellement par les banques prescriptrices de garanties. Il faut signaler, par ailleurs, que les Algériens sont de plus en plus nombreux à s’adresser aux compagnies d’assurances traditionnelles, autrement dit publiques, puisque 70% de parts de marché sont détenus par les entreprises en question (SAA, CAAR, CAAT, CNMA et MAATEC) contre 30% pour les compagnies d’assurance nouvellement créées.

Le secteur des assurances a cumulé, au 31 décembre 2005, un chiffre d’affaires de 42,2 milliards de dinars contre 36,9 milliards au 31 décembre de l’année précédente : soit une hausse de 14,3%. Malgré cela plusieurs compagnies sont déficitaires.

Synthèse de Mourad
D’après le Quotidien d’Oran