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Dépendance alimentaire de l’Algérie

dimanche 27 novembre 2005, par Samir

L’Algérie serait le premier importateur de produits alimentaires en Afrique et ses exportations agricoles ne dépassent pas 0,3%, affirme une étude sur le secteur agroalimentaire dans la région euroméditerranéenne.

L’Algérie doit développer son secteur agricole pour réduire sa dépendance alimentaire.

« L’Algérie n’a pas jusqu’ici réussi à assurer son autosuffisance alimentaire. Avec une balance très déficitaire dans les industries agroalimentaires, elle est le premier importateur africain de denrées alimentaires. » C’est ce que constatent les réseaux euroméditerranéens des agences de promotion des investissements (Anima) dans une étude sur le secteur agroalimentaire dans la région euroméditerranéenne publiée récemment.

Le document ajoute que la production du secteur en Algérie est modeste : 3 milliards de dollars en 2001, soit à peine 7% de l’ensemble de la région Moyen-orient et Afrique du Nord (Mena). La part des produits agroalimentaires dans les exportations algériennes en 2003 ne dépasse pas 0,3%. Dans un tableau explicatif sur les forces et faiblesses du commerce extérieur par pays, le document relève que l’Algérie est le premier importateur de la région. Son commerce extérieur est déficitaire pour l’ensemble des produits.

L’analyse de la situation actuelle des industries agroalimentaires dans les pays Meda conduit à un diagnostic assez contrasté. Certaines faiblesses sont inquiétantes. Une production qui représente à peine 1,5% du total mondial, pour nourrir près de 4% de la population du globe. Un déficit commercial en augmentation régulière et qui a frôlé en 2003 les 10 milliards de dollars. Un déséquilibre marqué surtout pour les céréales.

Dans le cas de l’Algérie, l’étude d’Anima parle de “dépendance alimentaire assez forte”, au même titre que l’Égypte. Parmi les handicaps recensés par le rapport : la sécheresse, productivité agricole basse, qualité inégale de l’outil de production, produit non normalisé, faiblesse de la chaîne logistique et de l’industrie de l’emballage, atomisation de l’offre, pénurie de moyens de paiement, faible modernisation du secteur de la transformation. Cette situation se traduit par un déficit commercial d’autant plus préoccupant que la libéralisation progressive des échanges extérieurs, notamment avec l’Europe, exposera dans les années à venir les producteurs et les agriculteurs locaux à une concurrence croissante et de plus en plus forte qu’ils ne sont pas encore préparés à affronter.

L’Algérie est classée au 14e rang sur 16 pays avec un indice de 1,4 très loin derrière la France classée au premier rang avec un indice de 5,1 mais aussi de la Tunisie classée à la 11e place.

Synthèse de Samir
D’après Liberté