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Désaccord entre l’Algérie et l’Espagne sur le gaz

dimanche 20 mai 2007, par Samir

Les négociations entre l’Algérie et l’Espagne sur une nouvelle tarification du gaz algérien n’ont pas avancé selon le ministre de l’énergie, Chakib Khelil.

L’Algérie exporte du gaz naturel vers l’Espagne

Rien ne va plus entre l’Algérie et l’Espagne suggèrent les réponses du ministre de l’Énergie aux questions de la presse, en marge de la cérémonie de constitution hier de la société multinationale de lutte contre la pollution marine. D’abord, M. Chakib Khelil a indiqué que les négociations portant révision des prix du gaz livré par Sonatrach à la compagnie espagnole Gas natural, portant sur un volume de 9 milliards de mètres cubes par an, n’ont pas avancé. La partie algérienne demande une hausse de seulement 6%, applicable en deux tranches (3% applicable durant la première période, puis 3% dans un seconde période). Il s’agit d’un ancien accord qui spécifie dans l’une de ses clauses que les prix du gaz livré à l’Espagne à travers le gazoduc Duran Farell, reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc peuvent être renégociés, pour tenir compte de l’évolution du marché.

La partie espagnole semble jusqu’à présent très réticente à une telle révision des prix du gaz. Ensuite, le ministre de l’Énergie a avancé que la réalisation du gazoduc Medgaz reliant directement l’Algérie à l’Espagne pourrait être remise en cause. En effet, la commission espagnole de l’énergie continue à imposer des conditions draconiennes à l’accès du gaz algérien en Espagne, a-t-il laissé entendre. En effet, elle exige que ce gazoduc soit en termes simples rempli à 80%, à défaut Sonatrach doit assurer que l’ouvrage ait une capacité supplémentaire suffisante. “Nous sommes en train d’analyser ces conditions”, a ajouté le ministre. Autrement dit, si ces exigences sont considérées côté algérien comme excessifs, contraire à ses intérêts, l’Algérie pourrait les rejeter et donc compromettre la réalisation de ce projet. Si tel était le cas, c’est bel et bien l’expansion des exportations gazières algériennes qui serait freinée. L’état des relations algéro-espagnoles déjà difficiles pourrait en pâtir.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Liberté