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Douste-Blazy en Algérie

dimanche 9 avril 2006, par Samir

La visite en Algérie du chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, devrait permettre de rassurer le gouvernement algérien inquiet suite au vote de la loi du 23 février, et de tenter de relancer le projet de traité d’amitié entre l’Algérie et la France.

Philippe Douste-Blazy, le ministre français des affaires étrangères, en visite de deux jours en Algérie.

Le processus de refondation de la relation d’ensemble entre la France et l’Algérie se pose, dans ce contexte, comme objectif et finalité, l’instauration de rapports privilégiés et d’un partenariat d’exception ayant vocation à se poser comme modèle de coopération dans la région et dans les relations internationales. Ce partenariat d’exception relève fondamentalement de l’action des deux gouvernements qui en fixent les contours et le contenu. Il s’enrichit également de l’apport essentiel des sociétés civiles française et algérienne dont la contribution et le dynamisme constituent un atout précieux dans les liens sans équivalent établis entre les deux peuples”. Telles étaient les intentions proclamées par la Déclaration d’Alger que la réélection une année plus tard de Bouteflika ne pouvait que conforter. Jacques Chirac s’était d’ailleurs empressé de le féliciter en se rendant à Alger.

En 2005, le parlement français a adopté, le 23 février, sans en mesurer la portée, la loi sur les effets positifs de la colonisation. Sans la vigilance d’historiens et d’associations, elle serait peut-être passée comme une lettre à la poste. Il n’en fallait pas plus pour redonner de la vigueur à un courant politique hostile à tout rapprochement avec la France. Avançant sous les oripeaux du nationalisme, il a mis le président Bouteflika dans l’embarras. Le chef de l’État a dénoncé une “cécité mentale qui confine au négationnisme et au révisionnisme” et a même évoqué la “repentance” de la France pour la longue nuit coloniale. L’année 2005 aura été celle de la controverse.

Si les visites ministérielles (huit au total) se sont poursuivies, elles n’ont pas atteint le même niveau qu’en 2004, à l’exception de celles de Mourad Medelci et de Thierry Breton, en charge tous deux de l’économie et des Finances. Et tous deux d’accord pour constater que le niveau de la coopération économique reste faible. Avec seulement une centaine d’entreprises et 6 000 salariés, les investissements français directs restent dérisoires. À leur décharge, les opérateurs hexagonaux peuvent invoquer les freins administratifs et bancaires alors que les chantiers sont immenses. Quelles sont les promesses de 2006 ? Il faudra suivre attentivement la visite officielle de Philippe Douste-Blazy.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté