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El-Qaradaoui dénonce le terrorisme en Algérie

jeudi 29 mars 2007, par Rédaction

Cheikh Youssouf El-Qaradaoui a réitéré sa condamnation du terrorisme en Algérie à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée à l’hôtel El-Aurassi.

Cheikh Youssouf El-Qaradaoui en visite en Algérie.

"J’étais l’un des premiers à dénoncer l’effusion de sang et le terrorisme en Algérie, comme je le fais pour la violence en Irak", a déclaré le savant musulman. Il a indiqué que la position de l’Union internationale des ulémas musulmans, à ce propos, n’a souffert d’aucune ambiguïté. “Si certains imams appellent à la guerre contre les non- musulmans et ce qu’ils considèrent comme des impies, c’est leur affaire. Pour notre part, nous ne justifions le combat que contre ceux qui agressent l’Islam, la terre de l’Islam ou les musulmans, tel qu’il est dit dans le Coran.”

Dans le sillage, il a soutenu que l’Islam a subi beaucoup de perceptions déformatrices depuis des siècles. Les musulmans sont victimes, de son avis, aujourd’hui, de cette fausse image qu’on donne de leur religion. D’autant, a-t-il ajouté, que les États-Unis s’attaquent, depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles de World Trade Center et le Pentagone, à tout ce qui émane des musulmans, y compris les organisations investies dans les œuvres de bienfaisance, à l’instar de la Fondation internationale d’El-Qods, dont il est l’un des trois vice-présidents. “Nous veillons (membres de cette fondation, ndlr) à ne pas nous impliquer dans les affaires politiques et militaires des États. Notre mission est concentrée sur le djihad civil, c’est-à-dire la construction d’écoles, d’hôpitaux, de mosquées...”, y compris en Algérie.

Pourtant, l’organisation est accusée d’avoir des accointances avec des réseaux terroristes, ou du moins de la résistance en Palestine et en Irak. “Il subsiste une grande frilosité à tout ce qui évoque la Palestine”, a regretté le Cheikh, en informant que de nombreux pays arabes refusent d’abriter les manifestations de la fondation de peur des représailles des maîtres du monde. “Heureusement que le président Bouteflika a répondu rapidement favorablement à ma requête d’organiser le 5e congrès de la Fondation d’El-Qods à Alger. Il a même proposé que son pays prenne en charge toutes les dépenses de la rencontre, ce qui a permis une participation massive.” Il a révélé, en outre, que le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a donné son accord de principe pour l’ouverture d’un bureau de la Fondation à Alger.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Liberté