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En Algérie, l’état monopolise le financement des entreprises

samedi 1er juillet 2006, par Bilal

Le financement des entreprises en Algérie en 2005 a été assuré par les banques publiques à hauteur de 88%, soit près de 18 milliards d’euros, contre seulement 1,4 milliards d’euros injectés dans l’économie algérienne par les banques privées.

En Algérie, l’état monopolise le financement des entreprises.

Le même constat d’écart est établi pour la collecte des ressources où les institutions financières publiques détiennent plus de 93%, soit un montant de 29,8 milliards d’euros, tandis que les banques privées ne disposaient que de 2,1 milliards d’euros durant l’exercice dernier. C’est dire que le public dans le secteur financier exerce toujours son monopole. L’allocation de crédits a atteint 24% du produit intérieur brut (PIB) alors que leur croissance a avoisiné les 16% pendant l’année 2005. Les flux sont absorbés à 90% par le secteur économique privé.

Les liquidités bancaires en Algérie, faut-il le souligner, sont de l’ordre de 1 356 milliards de DA, dont 635 milliards de DA en titres de l’État liquidables. Ce sont les récents résultats avancés par le département de M. Djoudi dans son bilan de l’exercice 2005. Les mêmes statistiques indiquent que le besoin de financement du déficit en logements est de 22% du PIB. Les prêts aux ménages destinés à la construction représentent 1,5% du PIB. Par ailleurs, l’entrée en activité de la caisse de garantie des crédits d’investissements aux PME sera d’un apport considérable de par sa capacité d’engagement évaluée à 375 milliards de DA, soit l’équivalent de 4 milliards d’euros. Dans chacune des banques, il est indispensable de créer une centrale de gros et de mauvais clients.

Pour le développement du crédit immobilier en Algérie, le Mdrf a en projet une loi relative à l’enquête foncière pour une rapidité dans la délivrance des actes de propriété. Il propose aussi l’adoption du décret exécutif relatif à l’hypothèque légale au profit des banques et établissements financiers. La charge fiscale sur les transactions immobilières doit être allégée. Par ailleurs, 2 actions importantes ont été également entreprises : la privatisation de certaines banques publiques et la spécialisation d’autres.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après Liberté