Accueil > SPORTS > Faillite de la formation en football en Algérie

Faillite de la formation en football en Algérie

mercredi 10 mars 2010, par Rédaction

Une réforme de la formation dans le football en Algérie s’impose pour former des joueurs algériens de haut niveau.

Faillite de la formation en football en Algérie.

Des centaines de milliards de dinars sont dépensés chaque année en Algérie par les clubs de l’élite et de son antichambre à la recherche de résultats immédiats dans le but de satisfaire des fans qui ne croient pas au travail à long terme. N’ayant des yeux que pour la vitrine que représente la catégorie senior, les jeunes joueurs sont littéralement abandonnés pour ne pas dire sacrifiés. Résultat des courses : des joueurs doués techniquement mais qui manquent terriblement de travail physique, tactique et psychologique pour prétendre progresser à moins d’un transfert salvateur en Europe pour apprendre convenablement les rudiments du football de haut niveau. L’exemple de l’ex-pensionnaire du NAHD Rafik Halliche en est la parfaite illustration et son rendement au sein de l’EN prouve que le talent algérien peut rapidement progresser une fois mis dans de bonnes conditions. Ce manque de travail à la base se répercute inexorablement sur les différentes catégories de l’équipe nationale dont les responsables techniques cherchent à chaque rencontre à la renforcer par des éléments évoluant outre-mer.

Des joueurs qui, pour certains, viennent avec plaisir défendre les couleurs nationales, mais qui se retrouvent à chaque compétition majeure bloqués par leur club employeur en l’absence d’un règlement FIFA les protégeant. Une situation qui a poussé le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, à prendre une décision radicale en écartant de facto leur présence en dehors de la sélection nationale A. Cette dernière sera, vu qu’il n’y a aucun changement dans la politique actuelle de formation dans le football en Algérie, encore une fois largement dominée par les professionnels, plus « aptes à défendre les couleurs nationales que les locaux », selon certains, reléguant ainsi le joueur du cru à un simple faire-valoir ou à un bouche-trou. La mise à l’écart de Zaoui, Raho et autre Babouche tonne comme une sonnette d’alarme pour un football de plus en plus à l’agonie d’autant plus que même les clubs ne sont pas épargnés. La politique nationale de relance du sport, qui comprend dix projets importants visant à appuyer la bonne gestion, le financement, les infrastructures sportives et la promotion de la formation et de la recherche scientifique dans le domaine du sport, dont le football, ne donnera ses fruits que dans quelques années.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant