Gaz : L’Algérie à l’assaut de l’Europe

"Nous comptons saisir les opportunités liées à la fois aux changements institutionnels du marché énergétique européen et aux forts besoins en électricité de ce marché pour diversifier nos exportations en énergie", a indiqué le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à l’ouverture de la 10e conférence de la CNUCED sur le négoce et le financement des hydrocarbures en Afrique.

L’Algérie, qui couvre déjà près du quart des besoins en gaz de l’Europe, une zone qui absorbe 95% des exportations algériennes, veut "jouer pleinement le rôle qui (lui) revient dans le cadre de la boucle électrique qui se met en place autour de la Méditerranée", a-t-il souligné. "Aux deux gazoducs existants reliant l’Algérie à l’Espagne, via le Maroc, et l’Algérie à l’Italie, via la Tunisie, vont s’ajouter deux autres ouvrages reliant directement notre pays à ces deux partenaires européens", a confirmé le président algérien.

Il s’agit du gazoduc Medgaz, avec l’Espagne, et du projet de gazoduc Galsi, avec l’Italie. Le premier, dont les travaux commenceront "prochainement pour être achevés en 2007, sera d’une capacité de 10 milliards de m3", a précisé le chef de l’Etat. Alger "a obtenu l’accord des autorités espagnoles pour le prochain démarrage des travaux de ce gazoduc et de la fourniture d’un volume de quatre milliards de m3 de gaz naturel dès l’année 2007", a annoncé le président Bouteflika.

Quant au projet GALSI, d’une capacité de 10 milliards de m3 également et qui desservira les marchés italien et européen, les études de faisabilité le concernant sont "quasiment achevées" et les "intentions d’achat du gaz acheminé par cet ouvrage atteignent déjà sa pleine capacité", a déclaré M. Bouteflika qui a évoqué d’autre part le projet du gazoduc transsaharien (TSGP) d’une capacité de 18 à 25 milliards de m3 et qui reliera les champs gaziers du Nigeria avec le réseau algérien.

Synthèse de Samir
D’après AP