Google Talk

Google entre de plain-pied dans un secteur défriché de longue date par des concurrents qui comptent au minimum dix millions d’utilisateurs chacun, tels que AOL, Yahoo, Microsoft et Skype, et propose un service instantanée en ligne de communication texte et voix.

La version mise en ligne (http://www.google.com/talk) est uniquement en langue anglaise et requiert que les utilisateurs aient souscrit à son compte de messagerie électronique Gmail. Ensuite, l’internaute peut utiliser le logiciel avec des haut-parleurs et un micro ou un casque.

Le fait d’imposer le recours à un compte e-mail Gmail indique la volonté de Google d’étendre la base des utilisateurs de sa messagerie électronique, dont l’enregistrement se fait par cooptation.

"Si (Google Talk) est un succès, ça fera progresser le taux d’adoption de Gmail", a déclaré Georges Harik, responsable produit de Google, lors d’une interview. "Plus que l’e-mail, Google Talk est une application virale. Il faut avoir un pied dans le système."

Pour vérifier l’identité des nouveaux souscripteurs de Gmail, Google envoie une adresse d’inscription par message texte sur le téléphone portable ou n’importe quel autre combiné du postulant. Des analystes et spécialistes du web spéculent sur le fait que le lancement de sa messagerie instantanée préparerait une entrée de Google sur le marché des services de téléphonie mobile ou de recherche vidéo.

Google Talk permet d’établir des connexions entre deux ordinateurs équipés de systèmes ouverts de messageries instantanées ou chat tels que Trillian, iChat d’Apple Computer ainsi que le système - encore à l’essai - de EarthLink. Les plate-formes de messagerie instantanées AIM, Yahoo, Microsoft et Skype sont dites fermées. Elles n’offrent des connexions qu’à une certaine sélection de messageries instantanées.

Les futures versions de Google Talk pourraient permettre à leurs utilisateurs de communiquer indifféremment depuis un ordinateur ou un téléphone conventionnel, à l’image de ce que propose SkypeOut.

D’après AP