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Grèves de la faim en Tunisie

jeudi 20 octobre 2005, par Ahlem

L’histoire se répète en Tunisie où le pouvoir central dénigre les dirigeants d’associations et de partis d’opposition en grève de la faim depuis mercredi.

Zine El Abidine Ben Ali, président de la Tunisie.

Dans un communiqué transmis à l’Associated Press, une source officielle dénonce "ces soi-disant ’grèves de la faim’ démonstratives et programmées pour coïncider avec les grands événements nationaux et internationaux", faisant référence au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) prévu du 16 au 18 novembre en Tunisie. Le gouvernement accuse les grévistes de "tenter de manipuler l’opinion publique internationale et de falsifier les réalités tunisiennes".

Les sept grévistes appartiennent à des formations non reconnues à l’exception du chef du Parti démocratique progressiste (PDP), Néjib Chebbi. Ils s’insurgent contre "l’arbitraire" et les "mesures répressives" du pouvoir et réclament plus de libertés en Tunisie.

Selon le communiqué gouvernemental, le PDP, un parti légalement constitué, "exerce librement ses activités et publie un hebdomadaire paraissant régulièrement et dans lequel ses dirigeants s’expriment librement". La source officielle assure qu’en Tunisie, "la liberté d’association est garantie", mettant en avant l’existence "d’un tissu associatif riche de plus de 8500 associations" opérant dans le pays. "Les personnes respectueuses des lois et revendiquant la reconnaissance de leurs organisations n’ont pas besoin de manoeuvres médiatico-politiques pour y parvenir. Il leur suffit de suivre la démarche prévue par les textes".

Les autorités rejettent par ailleurs l’accusation qui leur est imputée au sujet des "pressions exercées sur la presse". "Les journalistes exercent librement leur métier et ne sont soumis à aucune forme de censure", font-elles valoir. Elles nient en outre l’existence de prisonniers d’opinion en Tunisie, en allusion aux quelque 500 détenus essentiellement islamistes recensés par les ONG. "Ceux qui sont en prison en Tunisie le sont pour avoir commis des crimes ou des délits de droit commun (incitation aux crimes, actes de violence ou de terrorisme) sanctionnés par les codes pénaux de tous les pays", affirme le communiqué.

Synthèse de Ahlem
D’après AP