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Investissements : l’Algérie devant le Maroc et la Tunisie

mardi 12 avril 2005, par nassim

“Après avoir pâti pendant des années des aléas du terrorisme, l’Algérie semble enfin sortie du tunnel et rattrape son retard sur le Maroc et la Tunisie.

L’Algérie vient en tête de la région Meda en termes de flux d’investissements”, souligne une étude sur l’investissement direct étranger en 2004 dans la région Meda, du réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements (Anima). Le document précise que la reprise “très nette” observée en 2004 est largement due au secteur de l’énergie. L’étude a recensé plus de 23 projets pétroliers et gaziers dans la région.

Plus de la moitié, nous dit-on, concerne l’Algérie, contre 5 seulement en 2003.

Investissements en hausse en Algérie.

“Le pays a concédé de très nombreux permis d’exploitation, avec en particulier 8 contrats signés par Sonatrach en septembre 2004, l’arrivée du norvégien Statoil ou du britannique Billiton”, lit-on dans le rapport. Mais l’Algérie, précise l’étude, a réussi à attirer de gros investisseurs dans des domaines très divers (production du soda par le groupe français Castel, centrale électrique, usines de dessalement d’eau de mer, construction d’hôtels...) Le secteur touristique, soutient le document, semble décoller avec l’important investissement annoncé par le groupe Accor (construction dans les cinq prochaines années de 36 hôtels Novotel et Ibis en association avec le groupe Mehri). L’étude d’Anima évoque aussi le marché du médicament qu’elle estime à 700 millions d’euros par an, dont 80% assurés par l’importation.
Dans ce secteur, le document cite un gros investissement britannique GlaxoSmithKline, la construction d’un laboratoire à Oran par la firme espagnole Asac Pharma, ou la création d’une filiale du groupe français Hartmann. L’étude d’Anima publie une liste détaillée des investissements en 2004.

Pour l’Algérie, le document cite des projets connus, comme par exemple celui du groupe français Castel, Lesaffre, Michelin, ZF Group, BNP Paribas qui espère ouvrir 30 agences d’ici à 2007, Henkel et Total. Mais aussi des projets dont on n’a pas entendu parler. Il s’agit, entre autres, de l’investissement du lessivier turc qui, dit-on, va injecter 12,2 millions d’euros dans la construction d’une usine de détergents, de Samsung qui prévoit d’investir plus de 2,5 millions de dollars en 2004, Sens Metering qui a créé une joint-venture avec deux entreprises algériennes sur les systèmes de compteurs d’eau, du chinois ZTE corp, et du principal fabricant de matériel télécoms chinois qui veut créer une usine avec un partenaire algérien, Inatel. Le document parle d’Air liquide santé, Chiesi qui a signé un accord de partenariat avec le laboratoire pharmaceutique algérien pour la production d’un anti-asthmatique, de Monaco Télécom qui a créé la société Divona Algérie pour la transmission de données par satellite, du français Carré Blanc qui vient d’ouvrir sa première boutique en franchise et du français Développement agricole des industries du Sud dans un projet de création d’une société mixte avec le groupe Texmaco.

Autant de projets qui font qu’aujourd’hui, note le document d’Anima, l’Algérie devient une destination pour les IDE, malgré un climat d’investissement qui reste à améliorer. Le montant des investissements annoncé par Mediterranean Investiment Project Observatory (Mipo) pour l’Algérie est de 5,857 milliards d’euros pour 59 projets contre 2,519 milliards d’euros en 2003 pour 31 projets.

Par Meziane Rabhi, liberte-algerie.com