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Israël libère 198 détenus palestiniens

mardi 26 août 2008, par Rédaction

Israël a annoncé la libération de 198 prisonniers palestiniens, une mesure qui coïncide avec la visite de Condoleeza Rice.

détenus palestiniens libérés par Israel.

Rassemblés dans la matinée d’hier dans le centre de détention israélien d’Ofer, les futurs ex-détenus sont montés à bord de cars qui les ont conduits au barrage proche de Beitounya, à l’entrée de Ramallah en Cisjordanie.
Des responsables de l’Autorité palestinienne, dont le ministre en charge des prisonniers, Achraf Al-Ajrami, ont salué les détenus libérés l’un après l’autre avant qu’ils ne montent dans les cars. La plupart des prisonniers, ont baisé le sol à leur descente des véhicules de l’administration pénitentiaire israélienne les ayant emmenés au centre d’Ofer. Dans l’autobus qui les emmenait de la prison d’Ofer vers Ramallah, en Cisjordanie, certains détenus, vêtus de tee-shirts ornés des portraits du président Mahmoud Abbas et de son défunt prédécesseur Yasser Arafat, se penchaient par les fenêtres en faisant le V de la victoire. Une foule en liesse agitant des drapeaux palestiniens a accueilli en héros les 194 hommes et 4 femmes, qui ont été reçus à la Mouqataâ, siège de l’Autorité palestinienne, pour une cérémonie de bienvenue.

Le plus ancien détenu palestinien en Israël, Saïd Al-Attaba, 56 ans, qui purgeait depuis 1977 une peine de prison à vie pour sa participation dans des attentats ayant tué une Israélienne et fait des dizaines de blessés, et Mohammad Ibrahim Abou Ali, alias « Abou Ali Yatta », emprisonné depuis près de 30 ans, font partie des détenus libérés. Les deux hommes avaient été reconnus coupables d’implication dans des attaques anti-israéliennes meurtrières. « C’est une grande joie pour nos mères et notre peuple, mais cela reste une petite étape, car nous laissons derrière nous des milliers de prisonniers », a déclaré Al-Attaba. Dans ces deux cas précis, Israël a dérogé à un « principe cardinal » dans ses relations avec les Palestiniens, à savoir ne pas marchander sur un détenu ayant du « sang israélien sur les mains »s. « Ce n’est pas facile de libérer des prisonniers, surtout des prisonniers qui se sont directement impliqués dans des actes de terrorisme contre des civils innocents », a déclaré Mark Regev, porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert. Mais autres temps, autres mœurs, les négociations avec le Hezbollah sur la libération de nombreux détenus arabes, dont le plus ancien, Samir Al-Qintar, contre les deux soldats faits prisonniers au Liban en juillet 2006 a démontré les limites de la doctrine israélienne.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant