Accueil > INTERNATIONAL > Israël veut une Palestine démilitarisée

Israël veut une Palestine démilitarisée

mercredi 17 juin 2009, par Rédaction

L’Etat sioniste d’Israël se dit prêt à accepter un Etat palestinien à condition que ce dernier soit démilitarisée et reconnaisse Israël comme état juif.

Benyamin Netanyahu s’exprime sur Israël et la Palestine.

Jusqu’à présent allergiques à l’idée d’un Etat palestinien, les faucons du gouvernement israélien ; qu’on pourrait aussi qualifier de serpents, ont salué hier l’appel lancé la veille par Benyamin Netanyahu pour l’ouverture de négociations en ce sens. Yisrael Beitenou et le Shass ont particulièrement apprécié la pléthore de conditions posées par le Premier ministre à toute souveraineté palestinienne. Dans son discours télévisé dimanche soir, le chef du gouvernement a trouvé « l’équilibre entre nos aspirations à la paix et l’aspiration à la sécurité », a réagi le chef de la diplomatie israélienne Avidgor Lieberman. Son parti d’extrême droite Yisrael Beitenou (Israël est notre maison) s’est vigoureusement opposé, durant toute la campagne des législatives du 10 février dernier, à la création d’un Etat palestinien. Cette formation, qui est désormais l’allié le plus puissant de la coalition Netanyahu, ne s’est pas formalisée de la position affichée dimanche soir par le Premier ministre. « Netanyahu a ouvert la porte aux Palestiniens et aux pays arabes pour entamer des pourparlers de paix et nous espérons que l’autre partie va répondre à cette offre de reprise des négociations », a déclaré Avidgor Lieberman. Le parti ultra-orthodoxe Shass a également salué le discours du Premier ministre.

Benyamin Netanyahu a « insisté sur son engagement pour une paix possible et pour la sécurité », a déclaré Eli Yishai, le chef du parti Shass. Avec Yisrael Beitenou et le Shass, le Parti travailliste est le troisième grand allié du Likoud conservateur de Benyamin Netanyahu dans la coalition gouvernementale en place. La formation d’Ehud Barak a depuis longtemps accepté l’idée de la création d’un Etat palestinien. Si les faucons du gouvernement n’ont pas rejeté la solution à deux Etats, prônée pour la première fois publiquement par Benyamin Netanyahu, c’est sans doute en raison de toutes les conditions qu’a émises le Premier ministre dans ce discours. Le chef du gouvernement israélien s’est dit ouvert à un Etat palestinien démilitarisé, mais il a refusé de geler l’expansion des colonies juives en Cisjordanie, comme le réclame depuis des semaines l’administration Obama, en application de la feuille de route pour la paix au Proche-Orient du Quartet (USA- Russie-Nations unies-Union européenne). Il a réaffirmé que Jérusalem resterait la capitale une et indivisible d’Israël, alors que les Palestiniens revendiquent la partie est de la ville comme capitale de leur futur Etat. Et il a opposé une fin de non-recevoir au droit au retour en Israël des réfugiés palestiniens.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant