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L’Algérie dans une situation favorable

samedi 28 octobre 2006, par Souad

L’Algérie connaît une situation économique favorable avec une hausse constante de la croissance de son économie depuis 2001, estime la mission économique de l’ambassade de France à Alger, qui a rendu public sa note intitulée « Algérie : la nouvelle donne économique ».

L’Algérie dans une situation favorable

Sur le plan des indicateurs internes, le document relève l’amélioration constante du taux de croissance de l’Algérie ces dernières années, passant de 2,1% en 2001 à 5,3% en 2005, avec un pic de 6,8% en 2003. “Malgré la présence de surliquidités liée en grande partie à l’abondance de ressources pétrolières, l’inflation est maîtrisée grâce au strict contrôle exercé par la Banque d’Algérie. Celle-ci procède à des reprises de liquidités régulières via les réserves obligatoires des banques et des appels d’offres hebdomadaires auprès des établissements financiers”, constate la mission économique de l’ambassade de France.

Le Fonds de régulation des recettes, rappelle le document, instauré en 2000 permet, quant à lui, la “neutralisation” d’une partie des recettes pétrolières. Du coup, le taux d’inflation en moyenne annuelle reste contenu sous la barre des 5% depuis 2000. “La politique budgétaire expansionniste orchestrée par l’Algérie depuis 2001 autour du Plan de soutien à la relance économique (PSRE, 6,9 milliards USD entre 2001 et 2004), suivi du Plan complémentaire de soutien à la croissance, (PCSC, 120 milliards USD étalés sur la période 2005-2009) contribuent à soutenir la croissance : la demande publique permet ainsi de tirer vers le haut la contribution à la croissance des secteurs hors hydrocarbures”, explique la mission économique de l’ambassade de France. Résultat : la valeur ajoutée dans les services a ainsi progressé de plus de 60% en 5 ans, le BTP a, quant à lui, enregistré une croissance de 40% de sa valeur ajoutée.

Le solde budgétaire reste toutefois largement excédentaire grâce à l’abondance des recettes pétrolières, atteignant 12,7% du PIB en 2005, selon les estimations du FMI. Sur le plan social, “la courbe du chômage s’infléchit régulièrement, le taux de chômage pour 2005 s’élevant à 15,3% contre 29,5% en 2000, selon les données officielles”, souligne le document. Cependant, le taux de chômage des moins de 30 ans reste néanmoins très élevé en Algérie avec 75% de chômeurs en 2005, contre 73% en 2004. Les recettes pétrolières atteignent 29,5 milliards de dollars au cours des sept premiers mois de l’année 2006 ; fin juillet, l’excédent commercial s’élève à 17 milliards de dollars, contre 13 milliards de dollars à la même date l’an passé (+ 30,8%). Les exportations totales devraient dépasser 50 milliards de dollars cette année et 55 milliards de dollars en 2007 avec des excédents toujours supérieurs à 20 milliards de dollars.

Seulement, constate la mission économique de l’ambassade de France, “les exportations de l’Algérie sont essentiellement constituées d’hydrocarbures, avec plus de 98% du volume global, les exportations hors hydrocarbures (demi-produits, produits bruts et biens alimentaires) demeurant encore très marginales”. Les importations sont, quant à elles, dominées par les biens d’équipement industriel et agricole et les produits destinés au fonctionnement de l’outil de production (plus de 60% du volume global), suivis par les biens alimentaires (près de 20%) et les biens de consommation non alimentaires (15%). “Parallèlement, les autorités monétaires du pays mènent une politique de change conservatrice : le système de change est régi par une gestion administrée de la parité du dinar”, note le document.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté