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L’Algérie doit lutter contre la contrefaçon

lundi 25 décembre 2006, par Rédaction

Le poids économique de la contrefaçon en Algérie impose une nouvelle stratégie gouvernementale pour lutter contre ce phénomène, une condition nécessaire pour l’adhésion de notre pays à l’Organisation mondiale du commerce.

Le piratage de logiciels est un vrai fléau en Algérie

Dans cette perspective, un colloque sur la contrefaçon en Algérie se tiendra les 15 et 16 janvier 2007 à Alger. Organisée par le World Trade Center Algérie, cette rencontre débouchera sur l’organisation de campagnes de communication destinées aux consommateurs et agents économiques sur les méfaits de la contrefaçon dans notre pays. Au programme, plusieurs communications sur le phénomène et ses conséquences sur l’économie et les sociétés en particulier. Il y a lieu de rappeler que ce phénomène n’épargne aucun secteur.

Cependant, les plus touchés sont l’automobile, le cosmétique, l’agroalimentaire, le médicament et les produits technologiques. En plus des communications, des campagnes mutualisées sur les méfaits de la contrefaçon sont programmées. Afin de sensibiliser davantage contre ce fléau, des firmes nationales et étrangères, tous secteurs confondus, participeront à cette rencontre. Dans un document, parvenu hier à la rédaction, le World Trade Center précise que l’intérêt de ces participants est motivé par des préoccupations communes. « Le marché algérien par contamination externe et par ses travers propres, offre, malheureusement, un environnement propice au développement de la contrefaçon », indique le communiqué.

L’Algérie est l’un des premiers pays africains pour sa demande en biens de consommation industriels et alimentaires, dont la satisfaction est assurée pour l’essentiel par l’importation. Selon des statistiques établies en 2005, 40% des produits importés sont contrefaits. Ce taux, assez alarmant, dénote, en effet, la gravité du problème en question. L’Algérie occupe la 7e position mondiale dans le piratage des logiciels, venant juste après les pays asiatiques. Celle-ci doit consentir, encore beaucoup d’efforts pour venir à bout de ce fléau et accélérer son adhésion à l’OMC.

En effet, les pays membres de l’Organisation mondiale exigent la protection de leurs marques, une garantie que l’Algérie devra fournir. Mais et du moins jusqu’à maintenant, les services des douanes et ceux de la répression des fraudes attestent qu’il est très difficile de lutter contre la contrefaçon. Ces derniers affirment que leurs ser-vices ne s’occupent pas des produits contrefaits, en signalant que les services concernés ne sont pas toujours arrivés, dans de nombreux cas, à distinguer un faux produit d’un vrai. Ce colloque de deux jours va permettre de créer un espace de contact entre les professionnels et le renforcement des moyens de lutte.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après l’Expression