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L’Algérie doit réduire sa dépendance des revenus pétroliers

mercredi 26 avril 2006, par Samir

Les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie sont estimées à moins de 800 millions de dollars en 2005, soit moins de 2% du total des exportations algériennes pendant la même année.

Les exportations d’hydrocarbures constituent la source principale de devises de l’Algérie.

Une étude réalisée en 1998 a relevé que l’Algérie dispose d’un potentiel d’exportation d’une valeur de 2 à 3 milliards de dollars, « alors qu’au jour d’aujourd’hui, l’Algérie n’a même pas atteint le 1 milliard de dollars » fait remarquer Bennini Mohamed, directeur général de l’Agence algérienne de promotion des exportations (ALGEX), invité au centre de presse d’El-Moudjahid.

Pour ce qui est du nombre exact des exportateurs, les chiffres divergent d’un intervenant à un autre. M. Bennini a avancé, pour sa part, un chiffre global qui avoisine les 550 exportateurs. Il précise, toutefois, qu’il faut prendre ce chiffre avec précaution, puisqu’il ne s’agit pas d’exportateurs réguliers mais des exportateurs ponctuels qui effectuent des opérations d’exportations diverses et qui sont enregistrés auprès des services des douanes. Ceci dit, qu’il y a ceux qui effectuent des exportations pour le besoin de réparation, des exportations pour présenter un échantillon et non pas pour vendre leur produit sur le marché extérieur.

Pour M. Bennini, l’Algérie compte 150 exportateurs réguliers. Le chiffre est vite revu à la baisse par un autre intervenant. « Il y a seulement 15 grands exportateurs qui exportent les dérivés des hydrocarbures », tient à souligner M. Nasri, tout en remettant en cause la volonté des pouvoirs publics à encourager les exportations hors hydrocarbures. M. Bennini soulignera, par ailleurs, que l’Algérie exporte, en ce moment, des produits pétrochimiques, produits de la sidérurgie, de l’agroalimentaire et des équipements agricoles et les déchets ferreux. Il s’agit donc des demi-produits et des produits bruts qui constituent 85% de nos exportations.

Pire encore, l’Algérie qui se targuait de l’exportation de dattes de qualité vers le marché mondial régresse même dans ce secteur. Selon M. Bennini, les exportations des dattes ont baissé en 2005. « Nous exportons 9.000 tonnes de dattes alors qu’en 2004, on avait exporté 22.000 tonnes », souligne-t-il. Le « désordre » et l’absence de structure qui impose des systèmes d’évaluation, ajoutés aux circuits informels sont à l’origine de cette baisse, explique la même source. Selon les conclusions du directeur général de l’ALGEX, « nos entreprises et nos exportateurs, nos administrations et nos structures ne sont encore préparés ni à l’ouverture du commerce extérieur, ni à l’accord avec des préférences tarifaires, ni même à l’accession à l’OMC d’où la difficulté de structurer et organiser les exportations ».

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran