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L’Algérie envahie par les pièces détachées contrefaites

lundi 23 octobre 2006, par Rédaction

L’importation en Algérie de pièces détachées contrefaites pose un grave problème pour la sécurité routière en raison des prix attractifs pratiqués par les vendeurs sans scrupule.

L’Algérie envahie par les pièces détachées contrefaites

A « Ezraa » comme partout ailleurs en Algérie, les produits contrefaits coûtent en général jusqu’à 30% moins cher. Dans un pays où le parc roulant est vieillissant et dont plus de 99% des pièces de rechange commercialisées sont importées, les fausses pièces détachées de voiture font des ravages sur les routes. Le « made in China » reste plus que jamais, le plus répandu. Des milliers de commerçants vivent de ce commerce. Grandes victimes de produits contrefaits venus des usines pirates d’Asie, qui produisent chaque année des centaines de milliers de tonnes de fausses pièces, flouant les consommateurs. Face à cette situation, la direction régionale du Commerce, chapeautant Oran, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent et Tlemcen tente de réagir.

Des entreprises parallèles asiatiques de tous bords forment le nouvel « axe du Mal ». Les fausses pièces détachées de voitures sont de véritables copies bon marché. La disponibilité du « Taïwan » un peu partout dans les points de vente et la difficulté de différencier entre l’original et la contrefaçon a grandement favorisé l’émergence d’un commerce parallèle de la pièce détachée en Algérie. Presque tous les produits commercialisés ont leur pendant contrefait, imité et injecté dans le circuit de la vente. Contrefaçon grossière ou admirablement travaillée, la qualité dépendant du prix de la contrefaçon, le « Taïwan » n’épargne aucune marque et les logos marquants de la pièce détachée sont allègrement copiés dans certaines parties du globe avant d’envahir le marché national.

La commercialisation du faux est souvent fatale sur les routes. En 2005, au moins 15% des décédés sur les routes sont imputables aux fausses pièces de rechange, selon les statistiques de la sécurité routière. Le commerce de la pièce « Taïwan » produit les bilans de mortalité les plus élevés ces dernières années en Algérie. Dernier exemple en date : fin août, au moins 9 personnes sont décédées dans un accident de la circulation à Oran. Les experts concluent à un défaut mécanique de freinage. Tout le système de freinage était en effet « Taïwan ». »Les freins et les amortisseurs peuvent provoquer des accidents mortels. D’autres pièces comme les plaquettes de freins, les disques d’embrayage, les mâchoires de freins, peuvent être cancérigènes, car certaines sont fabriquées à partir d’amiante », explique un expert automobile. Les experts estiment à au moins 2.000 ou 3.000 le nombre de personnes qui meurent chaque année pour cause de la fausse pièce de rechange.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran