Accueil > ECONOMIE > L’Algérie et la Turquie sur la même orbite

L’Algérie et la Turquie sur la même orbite

mercredi 24 mai 2006, par Ahlem

A l’occasion de la visite en Algérie du premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, Alger et Ankara ont confirmé qu’elles partageaient les mêmes visions concernant la situation internationale mais aussi la nécessité d’une plus grande coopération entre les deux pays amis.

Abdelaziz Bouteflika et Recep Tayyip Erdogan.

La visite de Erdogan était en soi un évènement, car étant la première qu’effectue un Premier ministre turc depuis 21 ans. Cette visite aura permis à des hommes d’affaires des deux pays à se rencontrer dans le cadre d’un forum à Alger. A cette occasion, l’appel lancé par le ministre des Participations et de la Promotion des Investissements, Abdelhamid Temmar, à l’adresse des hommes d’affaires turcs était on ne peut plus clair. Rappelant que 900 entreprises de tous les secteurs d’activité étaient proposées à la privatisation, Temmar a émis le voeu de voir les investisseurs turcs « plus présents » en Algérie, soit à travers des investissements directs, ou à travers le processus de privatisation des entreprises entamé par le pays.

Le ministre des Participations et de la Promotion des Investissements exposera nombre d’atouts structurants de l’économie nationale, notamment un taux de croissance qui « s’établit aujourd’hui à 5%, et qui devrait atteindre entre 7 et 8% dans les trois années à venir, et un taux de chômage réduit à 14% fin 2005 et devant être ramené à 12% en 2007". « Nous avons mis en place une stratégie visant à rétablir la stabilité politique et économique du pays, permettant ainsi à l’Algérie d’enregistrer un chiffre de 8,5 milliards de dollars d’investissements étrangers en 2005", a-t-il soutenu.

Temmar a également fait part de « l’environnement d’investissement stable dont jouit actuellement l’Algérie », avec une motion particulière pour les secteurs des produits pharmaceutiques, le BTPH, la construction navale, l’industrie agroalimentaire, autant de secteurs qui peuvent intéresser les opérateurs économiques turcs. Le ministre a également fait part des trois grands chantiers de développement lancés par le pays, à savoir le programme de soutien à la croissance et ceux complémentaires de développement des wilayas du Sud et des Hauts Plateaux.

Erdogan a, pour sa part, souligné le processus de transformation « très sérieux » lancé par l’Algérie depuis 1999, « illustré par des paramètres économiques favorables ». A propos du lancement du programme de construction d’un million de logements en Algérie, il a invité les promoteurs de son pays à suivre ce programme « de très près », estimant que l’expérience turque dans le domaine de la construction « peut être transférée en Algérie ». Erdogan a en outre affirmé que la construction de barrages, de routes interurbaines et la distribution de l’eau sont, entre autres, des domaines où la Turquie a enregistré une « évolution remarquable ».

Synthèse de Ahlem, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran