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L’Algérie et la gestion des recettes d’hydrocarbures

samedi 10 février 2007, par Kahina

La gestion des recettes d’hydrocarbures en Algérie doit être optimisée et la modernisation du secteur bancaire algérien doit être accélérée, estime le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport.

Le production de pétrole de l’Algérie a baissé en 2006.

Les experts du FMI recommandent pour cela de mettre notamment en œuvre le programme économique du gouvernement d’une manière décisive, efficace et cohérente et de réaliser le pacte économique et social conclu pour la période 2006-2009. Dans leur rapport, les experts du FMI notent que l’économie de l’Algérien, qui continue à dépendre de revenus tirés des hydrocarbures, a enregistré, pour 2006, une croissance réelle du PIB se situant « aux alentours de 3% au lieu des 4,5% attendus » en raison justement de la baisse des cours du brut. L’expansion de l’activité hors secteur des hydrocarbures demeure tirée par l’impulsion budgétaire, notamment dans le secteur de la construction, mais aussi de l’agriculture.

Selon le FMI, l’inflation est restée faible durant la première partie de l’année, mais a, par la suite, augmenté à cause de la hausse des produits alimentaires, de l’augmentation des salaires et des investissements publics et que grâce aux prix favorables sur le marché international du pétrole, l’excédent du compte courant extérieur devait atteindre 24,5% du PIB (21% en 2005) et les réserves internationales s’élever à un niveau équivalent à deux années d’importations avec 70 milliards de dollars engrangés à fin septembre 2006. Le rapport signale également que la dette publique extérieure de l’Algérie, après les remboursements par anticipation auprès des Clubs de Paris et de Londres et des institutions multilatérales, est passée de près de 17% du PIB en 2005 à moins de 4,5% en 2006.

Relevant que les autorités algériennes ont mené « une politique budgétaire appropriée et une politique monétaire prudente », les experts du FMI soulignent l’amélioration de la performance de l’administration fiscale aboutissant au maintien et à l’amélioration de la maîtrise des dépenses courantes, en dépit des augmentations des salaires de la Fonction publique et du seuil des pensions de retraite en juillet et de la hausse sensible de l’investissement public. Sur cette base, le déficit primaire hors hydrocarbures de l’Algérie devait passer de 33,5% du PIB hors hydrocarbures en 2005 à environ 37,5% en 2006, avec un excédent budgétaire global de 12% du PIB, selon le FMI, qui met aussi l’accent sur les progrès réalisés dans divers secteurs et domaines, notamment dans la poursuite des réformes structurelles.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après AAI