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L’Algérie et le conflit gazier russo-ukrainien

samedi 7 janvier 2006, par Rédaction

L’Algérie risque de subir les conséquences à long terme du conflit gazier entre la Russie et l’Ukraine, qui, même si résolu pour l’instant, pourrait avoir un impact négatif sur les exportateurs de gaz naturel par gazoduc.

La Russie a indiqué que la livraison de gaz pour l’Europe a été totalement rétablie.

Pour rappel, la Russie a rouvert mercredi dernier ses robinets de gaz vers l’Ukraine, après trois jours d’interruption. La veille, les deux pays avaient réussi à se mettre d’accord sur le prix du gaz fourni à l’Ukraine et celui relatif au transit. Selon M. Khelil, la crise russo-ukrainienne avec ses conséquences immédiates sur les pays européens pourrait pousser l’Europe à « mettre en place une politique de diversification de ses sources d’approvisionnement ».

Une politique dont la conséquence serait de priver des fournisseurs de parts de marchés importantes. Parmi les options qui se présenteraient à l’Europe, le ministre a cité le recours à d’autres fournisseurs, tels l’Egypte, le Qatar et le Nigeria, en plus des nombreuses possibilités de recours à l’achat de gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par bateau.

Momentanément réglé par un accord de compromis, le conflit russo-ukrainien a eu également des retombées négatives immédiates qui se sont traduites par une hausse des prix du pétrole et par conséquent ceux du gaz, a encore noté le ministre. M. Khelil a tenu, par ailleurs, à assurer que, pour sa part, l’Algérie « continuera à respecter ses engagements contractuels vis-à-vis de ses clients comme elle l’a toujours fait, même dans les moments les plus difficiles », tout en n’omettant pas de souligner que si les consommateurs, européens notamment, optent résolument pour une diversification de leurs fournisseurs, l’Algérie, pays grand producteur de gaz, devrait amortir le choc grâce à la politique de diversification de ses clients qu’elle a toujours adoptée pour se prémunir précisément contre ce genre de risque.

Concernant les revenus tirés des exportations de l’Algérie en hydrocarbures, le ministre les a estimés, pour 2005, à environ 40 milliards de dollars que Sonatrach a engrangés seule, en dehors des 2 à 3 milliards de dollars revenant généralement à ses partenaires.

Synthèse de Rayane
D’après le Quotidien d’Oran