L’Algérie importera de la poudre de lait pour éviter la pénurie

C’est la demande provenant de Chine et d’Inde, combinée à des pénuries partout dans le monde, qui ont causé la flambée du prix du lait en poudre, qui est passé de 1800 à 3500 dollars la tonne. Les transformateurs algériens ont lutté afin de conserver leurs profits face à la forte hausse du prix du lait sur le marché international et le prix bas obligatoire - 25 dinars par litre - en cours en Algérie.

Comme beaucoup de produits de base, l’Algérie a fixé le prix du lait à 25 dinars par litre. Pour ne pas travailler à perte, les producteurs du lait pasteurisé ont demandé aux pouvoirs publics de choisir entre deux alternatives pour ne pas exposer à l’asphyxie l’activité, et être encore en mesure de fournir des produits laitiers à la population : libéraliser le prix ou subventionner le produit. Le gouvernement s’est opposé à la première alors qu’il a tardé à débloquer l’argent de la subvention. Conséquence : 78 entreprises privées n’ayant pu rentrer dans leurs frais ont mis la clé sous le paillasson, et l’Algérie a souffert d’une pénurie de lait au cours des deux derniers mois.

Le prix des produits laitiers industriels est sévèrement régulé. Mais avec le coût élevé du lait sur le marché international, le coût de la production de lait au litre en Algérie est passée à 41.50 dinars, bien au-deça des 23.35 au litre que les usines sont en droit de facturer. Les distributeurs ont permis de le vendre au prix de 24.10 dinars et les détaillants à 25, avec un gain de 0.90 dinars par ce procédé. Le ministre de l’Industrie, M. Mahmoud Khedri, qui a effectué une visite au complexe Giplait, a précisé que le Gouvernement avait donné une subvention initiale de 6 milliards de dinars pour stimuler la porduction de lait en sachet et que Giplait importerait exceptionnellement 20.000 tonnes de poudre de lait « afin d’endiguer la crise ».

Synthèse de Souad
D’après Magharebia