L’Algérie intéresse les Emirats arabes unis

Les investissements des Emirats arabes unis en Algérie dépasseront à terme 50 milliards de dollars, a annoncé hier le ministre émirien de l’Economie, Soltan Ben Saïd Al-Mansour. « Ces investissements sont répartis en deux phases : les projets déjà engagés durant ces deux dernières années et ceux à venir jusqu’à 2010 », a-t-il indiqué hier en marge des travaux de la commission mixte algéro-émirienne qui se tient depuis avant-hier à Alger. Le ministre émirien, qui est également coprésident de cette commission, a affirmé que son pays s’intéresse particulièrement à certains secteurs en Algérie, à savoir l’industrie, les services, l’agriculture et l’énergie. « Les investissements dans ces secteurs contribuent largement à la croissance économique des deux pays », a-t-il estimé. M. Al-Mansour a affirmé, par ailleurs, que l’investissement dans le secteur agricole est très opportun vu la crise alimentaire mondiale. « C’est un créneau porteur aussi bien pour notre pays que pour le vôtre, d’autant que l’Algérie est un pays à forte potentialité agricole », a-t-il insisté tout en affirmant que son pays envisage d’investir dans certaines filières agricoles.

« Nous souhaitons que la partie algérienne nous définisse la liste des filières à développer que nous transmettrons ensuite à nos opérateurs », a-t-il déclaré. Concernant le développement du partenariat commercial, il a indiqué que le montant des échanges commerciaux entre les deux pays est de 444 millions de dollars en 2007, un chiffre qu’il juge en deçà des potentialités existantes entre les deux pays. Il a toutefois précisé que ce montant est appelé à augmenter avec l’adhésion de l’Algérie à la zone arabe de libre-échange. « Nous avons constaté durant ces 18 derniers mois un fort dynamisme économique de la part de l’Algérie qui veut instaurer un partenariat réel avec les Emirats arabes unis », s’est-t-il réjoui. Pour sa part, le ministre algérien des Finances, M. Karim Djoudi, qui a présidé cette rencontre, a rappelé qu’un accord a été signé il y a quelques jours entre les deux pays pour la reconversion de la dette algérienne en projets d’investissement. « Nous avons une dette de 333 millions de dollars vis-à-vis des Emirats, particulièrement Abou-Dhabi », a-t-il indiqué tout en précisant que le réinvestissement de la dette permettra la création de plusieurs postes d’emploi.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant