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L’Algérie investit massivement dans le secteur de l’eau

mercredi 31 janvier 2007, par Rédaction

L’attention que l’Algérie accorde au secteur de l’eau a été salué par le président du Conseil mondial de l’eau, M. Loïc Fauchon qui s’exprimait à l’occasion du deuxième Colloque international sur l’eau et l’environnement organisé par l’Ecole nationale supérieure de l’hydraulique.

L’Algérie construira plusieurs barrages dans les prochaines années.

« L’Algérie compte parmi les pays qui déploient des moyens financiers importants pour le développement et la gestion de ses ressources en eau », a-t-il souligné avant d’ajouter : « Je suis venu apporter les encouragements du Conseil mondial de l’eau à la politique globale menée par l’Algérie. » Ce sont, en effet, pas moins de 14 milliards de dollars qui sont consacrés par le gouvernement au secteur. Mais ce qui ne pouvait être éludé par le tribun, c’est certainement le grand projet de transfert de quelque 100 000 m3 d’eau de la nappe de In Salah vers Tamanrasset, sur une distance de 750 kilomètres. M. Fauchon a qualifié le projet de « rare dans le monde, courageux et audacieux ».

Pour sa part, le ministre du secteur, M. Abdelamlek Sellal, a relevé lors de son allocution que l’eau constitue l’une des préoccupations majeures de la majorité des pays dans le monde, en précisant que celle-ci « non seulement commence à manquer, mais soulève des inquiétudes sérieuses quant à sa qualité et à ses répercussions négatives sur l’environnement ». Il a en outre rappelé les épisodes de sécheresse des deux dernières décennies ayant notamment touché les pays de la Méditerranée. Un phénomène conjugué dangereusement à celui de la désertification et des changements climatiques. M. Sellal a aussitôt déterminé les objectifs de ce deuxième colloque qui se tient sur deux jours à l’hôtel Riadh de Sidi Fredj, à savoir ceux d’« évaluer les risques à court et à long terme sur la dégradation de la qualité de l’eau et de l’environnement », mais surtout d’« anticiper sur les prévisions liées aux conséquences » en vue de préserver les milieux naturels.

Notons que l’Algérie est membre du conseil d’administration du Conseil mondial de l’eau et est appelée à s’impliquer davantage dans la préparation du 5ème Forum mondial de l’eau prévu pour mars 2009 à Istanbul, en Turquie. Une rencontre durant laquelle il faudra débattre des solutions à prévoir pour les quantités de sel engendrées par l’opération de dessalement de l’eau de mer qui constitue, selon M. Fauchon, « une véritable menace ». Le président du Conseil mondial de l’eau a, en outre, exprimé ses encouragements pour la création en Algérie d’une école nationale supérieure de l’eau indiquant que « dorénavant, nous aurons plus besoin de managers que d’ingénieurs en eau, car il sera plus question de gérer rationnellement cette ressource précieuse ». Plusieurs communications présentées par la quarantaine d’experts venus de douze pays ont abordé pour la plupart le manque d’eau sur la planète expliqué par la croissance démographique, les pollutions et le réchauffement climatique.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après la Tribune