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L’Algérie lutte contre la contrefaçon de médicaments

mardi 13 mars 2007, par Ahlem

La mise en place en Algérie d’un centre de bioéquivalence vise à lutter plus efficacement contre la contrefaçon de médicaments qui sévit dans le pays.

L’Algérie renforce son dispositif de contrôle

Ce centre assurera la qualité, la sécurité et l’efficacité des médicaments en Algérie, selon les explications fournies par le Pr Mohamed Slimane Mansouri, directeur général du Laboratoire national de contrôle des médicaments. Cette nouvelle structure complètera le laboratoire de contrôle de la qualité existant jusque-là en matière d’efficacité thérapeutique. Le centre de bioéquivalence aura notamment pour mission d’établir des liens avec les centres hospitalo-universitaires (CHU) qui élaborent les protocoles cliniques des médicaments génériques, qui seront prescrits aux malades au niveau des hôpitaux.

Le centre a été créé dans le cadre d’une convention bilatérale conclue avec le royaume hachémite de Jordanie, qui dotera l’Algérie des équipements nécessaires. Il répond à l’objectif de rechercher la qualité et à prémunir contre les risques de la contrefaçon. Les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) évaluent la contrefaçon entre 10 et 20% en Afrique. Selon le Pr Mansouri, "les problèmes de la sécurité et de la qualité ne se posent pas en Algérie". Il reste l’efficacité à améliorer. Le système de contrôle adopté par l’Algérie est très coûteux et procède au cas par cas. De 1996 à aujourd’hui, le taux de non -conformité est passé de 3 % à 0,1 %. Ce sont 20.000 échantillons par an qui ont été contrôlés. Les anomalies concernent le sous-dosage involontaire.

Cette politique de sécurisation a l’ambition de s’étendre à l’échelle du Maghreb, puisque l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, ainsi que la Mauritanie ont signé une convention portant sur la création d’une Ligue des conseils des pharmaciens des pays de la région. Elle a pour ambition d’harmoniser et de rapprocher les systèmes et les programmes au niveau du Maghreb arabe. Les pharmaciens sont ainsi appelés à adhérer à cette convention qui vise à asseoir et à harmoniser des pratiques professionnelles saines dans toutes les spécialités inscrites dans le cadre de la profession. Le président du conseil de déontologie des pharmaciens d’Alger, le Dr Lotfi Ben Bahmed a souligné "l’importance de cette convention dans un contexte de mondialisation marqué par la soumission des politiques nationales de la santé à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) alors qu’elles étaient régies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)".

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Le Maghreb