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L’Algérie offre 9 blocs d’exploration

dimanche 10 avril 2005, par Hassiba

En Algérie, les majors BP, BHP et Shell ainsi que la compagnie émiratie Gulf Keystone ont remporté 9 blocs sur les 10 offerts pour le compte du 6e avis d’appel d’offres lancé par Sonatrach.

La compagnie britannique BP a décroché le gros lot avec 3 blocs : les périmètres Bourarhat South et South East Illizi, situés tous les deux dans le bassin d’Illizi, ainsi que le périmètre Hassi Matmat situé dans le bassin d’Oued Mya.

La compagnie anglo-néerlandaise Shell a remporté deux blocs : le périmètre Zerafa situé dans le bassin de Gourara et le périmètre Reggane Djebel Hirane situé dans le bassin de Reggane. C’est une première pour ce géant pétrolier. La compagnie australienne BHP Biliton a acquis deux blocs : le périmètre Oudoume dans le bassin d’Illizi et le périmètre Hassi Bir Rekaiz dans le bassin de Berkine.

La compagnie émiratie Gulf Keystone a remporté deux blocs : le périmètre Bottena situé dans le bassin du sud-est de Constantine et le périmètre Hassi Ba Hamou siué dans le bassin de Béchar-Oued Namous.

Plus d’une trentaine d’offres ont été enregistrées lors de cette ouverture des plis - 34 exactement - et la compétition a été rude pour certains blocs comme le périmètre de Reggane Djebel Hirane, remporté par Shell, qui comptabilise 4 découvertes faites déjà et qui a attiré 9 offres. Ou bien le périmètre Hassi Bir Rekaiz, remporté par BHP, qui comptabilise 2 découvertes faites déjà et qui a attiré 8 offres. En troisième position, on retrouve le périmètre South East Illizi, remporté par BP, qui comptabilise 11 découvertes et qui a attiré 5 offres.

Parmi les compagnies soumissionnaires et qui n’ont rien obtenu, figurent des majors comme la compagnie française TOTAL ou la compagnie italienne ENI et d’autres compagnies internationales très cotées comme les espagnoles REPSOL, GAS NATURAL et CEPSA qui ont déjà décroché des projets importants en Algérie, les compagnies norvégiennes STATOIL et NORSK HYDRO, la compagnie russe LUKOIL, la compagnie italienne EDISON, les compagnies américaines ANADARKO et AMERADA HESS, l’indienne ONGC, l’allemande WINTERSHALL, la japonaise JAPEX, la koweïtienne KUPFEC, la Turkish Petroleum, la compagnie émiratie Thani Investment...

La cérémonie d’ouverture des plis a eu lieu hier à l’hôtel Mercure en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, et du PDG de Sonatrach. Cet appel d’offres est le dernier à être dirigé conjointement par Sonatrach et le ministère de l’Energie dans le cadre du système du contrat de partage de production en vigueur depuis 1986.

En effet, la nouvelle loi supprime le monopole de la compagnie nationale des hydrocarbures et confie à une agence, ALNAFT, la gestion des contrats de recherche et de production. Dans une déclaration faite à la presse, le ministre a confirmé l’entrée en application de la nouvelle loi dans un mois. Interrogé sur les résultats, le ministre a considéré que les chiffres parlent d’eux-mêmes en précisant : « C’est un excellent résultat. » Lors du 5e avis d’appel d’offres, 8 blocs sur les 10 mis en appel d’offres avaient été octroyés. Ce qui fait que le résultat d’hier constitue un nouveau record puisque les blocs ont été octroyés séance tenante et que la signature des contrats interviendra d’ici à 15 jours.

Selon le directeur de la division Exploration de Sonatrach, Djilali Takherist, les investissements minimum pour les blocs octroyés seront de 133 millions de dollars. Lors de son allocution, le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a félicité les compagnies gagnantes et a remercié toutes celles qui ont participé au processus « pour la confiance qu’elles ont placée » dans la démarche.

Evoquant la nouvelle loi, le PDG de Sonatrach a déclaré : « Il est en l’occurrence très probable que lors des prochains appels d’offres sur des projets d’exploration algériens, Sonatrach sera avec vous dans la salle et non plus, comme aujourd’hui, face à vous à la tribune. » Les contrats prévoient deux périodes dans la phase de recherche : une de 3 ans et une seconde optionnelle de 2 ans. La phase d’exploitation en cas de découverte déclarée commerciale sera de 25 ans pour les gisements d’huile et de 30 ans pour le gaz. Les compagnies ont été sélectionnées sur la base de la quote-part qu’elle donnée à l’Etat. La compagnie qui offrait le plus au-dessus du minimum requis déjà obtenait le bloc. BP, BHP, Shell et Gulf Keystone ont fait dans ce cadre la meilleure offre.

Par Sahar Lies, elwatan.com