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L’Algérie ouvre son marché minier

vendredi 29 septembre 2006, par Bilal

La libéralisation du secteur minier en Algérie s’accélère et l’annonce par l’Agence nationale algérienne du patrimoine minier (ANPM) du lancement prochain d’un appel d’offres international pour l’octroi de permis sur 15 sites miniers algériens, devrait permettre d’attirer les investisseurs étrangers dans ce secteur longtemps marginalisé.

L’Algérie ouvre son marché minier

Chacun des sites est d’une superficie de 1 000 à 2 500 km2. Ces permis ne devraient pas, selon le président de l’agence, M. Abdelkader Benyoub, attirer les grandes entreprises dans un premier temps. En revanche « de petites sociétés viendront, exploreront et attireront ensuite les plus grandes ». Une fois octroyés, ces permis viendront s’ajouter aux quelque 500 délivrés par l’Algérie depuis la réforme du secteur et qui ont rapporté au Trésor public 2 milliards de dinars durant les trois dernières années. M. Benyoub, dont les propos ont été rapportés par l’agence officielle australienne AAP, a, par ailleurs, fait savoir que l’entreprise australienne Rio Tinto, la brésilienne Companhia Vale do Rio Doce (CVRD) et une autre grande entreprise chinoise ont exprimé leur intérêt pour une réserve de minerai de fer, au potentiel estimé entre 2 et 3 milliards de tonnes.

Cette réserve n’est cependant pas comprise dans l’appel d’offres, mais pourrait faire l’objet d’un autre appel d’offres sur le long terme. Parallèlement à cet appel d’offres, le gouvernement est en train de mettre en place une base de données minières qui devrait être prête dans 18 mois environ. Pour les experts britanniques d’Oxford business group (OBG), « le gouvernement algérien est tenté de redémarrer son industrie minière », d’où la mise en œuvre d’une série d’importantes réformes sectorielles. Toutefois, estime-t-on, même si la libéralisation du secteur minier en Algérie a permis de créer plus de 100 petites et moyennes entreprises qui emploient près de 16 500 personnes, cette industrie n’a pas encore atteint son réel potentiel.

Pour remédier à la situation, l’Algérie, qui est davantage connue pour son secteur gazier et pétrolier en pleine expansion, note-t-on, commence à négocier avec des investisseurs étrangers désireux de trouver d’autres opportunités dans un pays aux vastes ressources naturelles. Le potentiel du pays en minerai de fer est estimé à 3,5 milliards de tonnes dans la région du sud-ouest du pays, alors que les réserves de phosphates pourraient atteindre 2 milliards de tonnes. Depuis son ouverture aux investissements étrangers, le secteur a connu une croissance annuelle de 10 % depuis 2002 et généré plus de 50 millions de dollars d’investissements directs étrangers. Des chiffres qui devraient, selon les experts, être revus à la hausse, d’autant que la libéralisation offre de nombreux avantages.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant