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L’Algérie peine à développer son agriculture

dimanche 21 mai 2006, par Samir

L’Algérie tarde à mettre en place une vraie réforme du secteur de l’agriculture pour réduire sa dépendance alimentaire, un échec qui pourrait s’expliquer en partie par l’incompétence du ministère en charge.

Les prix des légumes sont parfois hors de portée de la classe moyenne en Algérie.

Lors de son intervention au forum de l’ENTV, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, a tenté de convaincre que l’Algérie produit et vend moins cher. « Nous produisons les meilleurs fruits et légumes et nous vendons trois fois moins cher que nos voisins marocains et tunisiens et quatre à cinq fois moins cher que Rungis » (France). Il existe aujourd’hui, selon le ministre, douze choix d’huile et huit de miel. « Nous allons vers la certification », dit-il.

Et « toute personne nationale ou étrangère qui veut investir au Sud de l’Algérie, nous sommes disposés à lui donner des milliers d’hectares », dit-il, à condition « qu’il ne touche pas à la terre des exploitants ni à leur eau ». Il ajoute « s’ils veulent délocaliser, ils n’ont qu’à venir, l’opportunité de produire des primeurs ou des roses au Sud n’existe nulle part ailleurs ». Interrogé sur le développement durable, il dira qu’il ne doit pas s’arrêter à la commune mais aller au delà. Parce que, soutient-il, « le PNDRA et le développement rural ne sont pas des opérations conjoncturelles mais une stratégie à long terme ».

Il fait même savoir que « l’Algérie dispose de 20% de surplus de production maraîchère, nous devons commencer à exporter ». Toujours optimiste, il affirme que « dans deux ans, ça se fera ». Le miel figure en tête de liste des produits à exporter. « Ce n’est pas l’affaire du seul ministre de l’Agriculture mais c’est une coordination multisectorielle », indique-t-il. Pour l’instant, Barkat a comptabilisé 160 millions de dollars comme gain des exportations de produits agricoles. « C’est peu mais, croyez-moi, c’est un très bon début », finit-il par reconnaître. Le tout est produit par une valeur financière « dérisoire ». Il en explique les raisons.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran