Accueil > ECONOMIE > L’Algérie peut vaincre le chômage

L’Algérie peut vaincre le chômage

mercredi 11 octobre 2006, par Rédaction

La bataille contre le chômage en Algérie peut être gagnée à l’horizon 2017 selon le patron de Cevital, Issad Rebrab, qui appelle le gouvernement à mettre en place les profondes réformes économiques nécessaires pour soutenir l’investissement.

L’Algérie peut vaincre le chômage

M. Benini, responsable de l’Agence algérienne de promotion des exportations hors hydrocarbures (Algex), a résumé parfaitement l’état de l’économie algérienne : une économie qui dépend exclusivement des exportations d’hydrocarbures et dont la croissance est tirée essentiellement par les dépenses publiques. Pourtant, “l’Algérie dispose de nombreux atouts lui permettant d’être un acteur du monde de demain, et un pays riche”, souligne le P-DG de Cevital, M. Issad Rebrab, en citant la situation géographique, la jeunesse importante et les ressources naturelles. Cependant, fait-il remarquer, “la population ne tire pas profit de ces atouts. Les conditions de vie sont difficiles, le pouvoir d’achat des familles est faible, la cohésion sociale laisse trop souvent place à l’individualisme et des problèmes de sécurité persistent”.

M. Issad Rebrab juge que “la relance est fragile, voire superficielle”. Il évoque “les lourdeurs administratives qui freinent les initiatives, l’accès au foncier difficile. La modernisation du système bancaire et des modes de financement doit être plus ambitieuse. L’initiative privée reste victime de suspicion”. Le patron du groupe Cevital estime que l’Algérie hésite sur le choix d’un modèle économique et social clair. Du coup, il suggère de faire de la création de valeur un objectif prioritaire en s’appuyant sur un développement harmonieux et spécifique des secteurs agricole, industriel et des services. Il faut alors fonder la légitimité des pouvoirs publics et de l’administration sur leur capacité à encourager et à accompagner la création de valeurs, en engageant une politique ambitieuse de création de compétences à travers une détermination précise des missions du système éducatif, l’investissement massif dans le renforcement de sa qualité et l’ouvrir à la dimension internationale, l’encouragement de la recherche et du développement et, enfin, la nécessité de favoriser les transferts technologiques par le biais de multiples partenariats.

Le patron de Cevital est convaincu que l’Algérie peut connaître une croissance à deux chiffres, pour peu que les pouvoirs publics libèrent les initiatives, en permettant à l’entreprise privée “d’être un lieu de création de richesses et de sa redistribution pour le pays et la population”. “Tous les secteurs sont demandeurs de développement”, explique Issad Rebrab, estimant qu’il est possible “d’enrayer le chômage en moins de 10 ans”. Seulement, il faut lever les contraintes bureaucratiques, du foncier... qui font obstacle à l’investissement, à la création et au développement des entreprises. Le patron de Cevital affirme que “quatre usines sont actuellement dans les caisses, bloquées pour des problèmes de permis de construire”. En évoquant justement les réformes, le directeur général d’Algex, M. Mohamed Benini, espère que l’aisance financière actuelle ne sera pas un facteur de renoncement.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après Liberté