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L’Algérie pourrait interdire le Blackberry

jeudi 5 août 2010, par Rédaction

L’Algérie pourrait suivre l’exemple des Emirats arabes unis et de l’Arabie Saoudite qui ont interdits certains services du Blackberry.

L’Algérie pourrait interdire le Blackberry.

L’Algérie pourrait emboîter le pas aux Emirats arabes unis, l’Inde ou encore l’Arabie Saoudite, qui menacent d’interdire certains services de ces smartphones (téléphones intelligents) fabriqués par le canadien Research in Motion (RIM). L’interdiction interviendrait si les autorités arrivent aux mêmes résultats auxquels ont abouti les investigations des autres pays, à savoir que les services email et internet du Blackberry constitueraient une menace pour la sécurité nationale ou contreviendraient aux lois locales relatives à la pornographie ou à la pédophilie. Le risque est inhérent au téléphone Blackberry lui-même : les emails sont cryptés et seul le canadien RIM possède les clés de décryptage. Ce qui rend la tâche quasi-impossible aux services de sécurité de parer aux menaces terroristes ou autres. L’autre problème est le fait que les emails et les services d’agenda ou de carnet d’adresses, par exemple, sont stockés sur des serveurs installés au Canada, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni pour le cas de l’Algérie. C’est dire les risques d’espionnage pour les 46 millions d’utilisateurs de par le monde.

Le Blackberry est proposé en Algérie par deux opérateurs de téléphonie mobile : Orascom Télécom Algérie (Djezzy) et l’opérateur public Mobilis. Son introduction a été précédée par l’obtention d’un agrément de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT). Cette dernière n’a pas été très regardante sur le côté sécurité et a plutôt été intéressée par l’offre commerciale. Une source du secteur des télécoms a rappelé à El Watan que « l’ARPT a plus concentré son travail, lors de l’étude du dossier d’agrément du Blackberry sur une approche de défense de consommateur pour éviter d’éventuels abus de tarification ». L’article 25 du cahier des charges de la licence GSM de Djezzy et Mobilis stipule que « le titulaire peut… proposer à ses abonnés un service de cryptage dans le respect des dispositions légales et réglementaires en vigueur. Il est tenu de déposer auprès de l’Autorité de régulation les procédés et les moyens de chiffrage et de cryptage des signaux préalablement à la mise en service de ces systèmes ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après El Watan