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L’Algérie préoccupée par le projet énergétique européen

jeudi 20 septembre 2007, par Kahina

L’Algérie qui est le 3e fournisseur de gaz de l’Europe espère que Sonatrach n’est pas visée par la réforme du secteur énergétique proposée par la Commission européenne.

L’Algérie exporte du gaz vers l’Europe.

La mesure phare du plan de la Commission prévoit de contraindre à séparer la production d’énergie et les réseaux de transport (gazoducs ou lignes à haute tension allant jusqu’à l’entrée des villes). Un coup dur pour les gros groupes intégrés tels les français EDF ou GDF, l’allemand EON ou l’italien ENI. Les plans de la Commission ont d’ailleurs été maintes fois critiqués, notamment en France et en Allemagne, depuis qu’ils ont filtré en janvier. A défaut d’un éclatement qui aurait « sa préférence », la Commission propose une alternative, qui consisterait à « louer » le réseau contre une rente régulière à un opérateur indépendant. La Commission refuse de parler de « clause Gazprom », mais le géant semi-public russe, qui cherche ces derniers temps à renforcer ses positions en Europe occidentale, ou encore Sonatrach (Algérie), sont directement visés. Les acteurs étrangers ne pourraient pas prendre le contrôle de réseaux de transport européens sans un accord bilatéral entre l’Union et leur pays.

En plus, les groupes énergétiques étrangers, dont Sonatrach (Algérie), devraient en outre certifier que, comme les concurrents européens, ils n’agissent pas également comme fournisseur d’énergie. « Pour protéger notre marché intérieur, pour protéger les bénéfices de la séparation (des activités de transport et de production), nous devons nous assurer que tous jouent selon les mêmes règles », a commenté M. Barroso, se défendant de vouloir faire du protectionnisme. Le principe de séparation s’appliquerait aussi aux sociétés publiques. Production et transport pourraient rester propriété de l’Etat, à condition de dépendre par exemple de deux ministères différents, et de prouver que les décisions sont prises de manière indépendante. Selon la commissaire à la Concurrence Neelie Kroes, cette séparation serait la solution la plus efficace pour faire baisser les tarifs facturés aux consommateurs. Et de souligner qu’en Grande-Bretagne, qui a déjà opté pour cette séparation, les tarifs de l’électricité sont bien plus bas qu’en Allemagne où règnent de gros groupes intégrés.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran