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L’Algérie tarde à créer un marché des changes

lundi 15 janvier 2007, par Samir

Les experts estiment que la création en Algérie d’un marché des changes permettra de consolider le système de change et de monnaie algérien et de réduire l’impact du marché informel des devises.

La Banque d’Algérie autorise la création de bureaux de change en Algérie.

Le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, interpellé jeudi dernier à l’Assemblée populaire nationale (APN) sur cette question, a rappelé que l’activité des agents de change est régie par l’instruction de la Banque d’Algérie (BA) datée du 11 décembre 1996, définissant les conditions de création et d’agrément des bureaux de change. Il est également revenu sur les différentes étapes à suivre pour l’ouverture des bureaux de change.

Et aussi sur l’instruction n° 08-96 autorisant les bureaux (qui doivent annoncer régulièrement les cours des différentes monnaies) à prélever des commissions sur les opérations qu’ils effectuent, à exercer leurs activités quotidiennement et à plein temps, ainsi qu’à ouvrir des comptes auprès des banques et établissements financiers. Mais l’application de l’instruction de la Banque d’Algérie sur le terrain tarde, prolongeant ainsi l’attente des opérateurs économiques, qui ont d’énormes difficultés à accéder aux devises notamment l’euro, sachant que la majorité de nos importations proviennent de la zone euro.

Cette situation ne fait qu’encourager l’expansion du marché parallèle des changes à travers l’ensemble du territoire national. Les experts avancent d’ailleurs le chiffre de 700 milliards de dinars échappant au circuit bancaire pour montrer l’ampleur que prend le marché parallèle, notamment celui de la devise. Toujours de l’avis des experts en la matière, le changement attendu à travers l’agrément des bureaux de change pourrait jouer un grand rôle en rehaussant l’image de l’Algérie sur le plan extérieur et en consolidant le système de change et de monnaie algérien. Il ne pourra, en fait, que stabiliser le flux des importations et mettre à contrecoup le change informel même si notre monnaie n’est pas convertible à l’étranger.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après la Tribune