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L’Algérie tarde à réformer ses institutions

dimanche 17 juin 2007, par Rédaction

L’Algérie est perçue par les investisseurs étrangers comme un pays qui souffre d’un handicap institutionnel d’où l’urgence pour le gouvernement d’accélérer les réformes.

L’Algérie doit réformer ses institutions

La réforme des institutions en Algérie tarde à produire ses effets et constitue un écueil pour une croissance économique durable. Les secteurs de la justice et de la finance constituent les entraves essentielles à l’amélioration du climat des affaires. Sur une sélection de 14 pays appartenant au Mena (Middle East and North Africa - Pays d’Afrique du Nord, du Proche et du Moyen-Orient), au Peco (Pays d’Europe centrale et orientale) et exportateurs de pétrole, une étude de la Banque mondiale classe à cet égard l’Algérie entre le neuvième et le dernier rang. L’analyse se base sur la pondération de six critères (responsabilité, stabilité politique, gouvernance, qualité de la régularité, rôle de la loi et corruption). Les critères les plus critiques en Algérie concernent la qualité de la régularité et le rôle de la loi.

C’est le secteur de la justice qui est le plus concerné. La communauté des affaires a une confiance limitée dans l’impartialité du système judiciaire, par ailleurs considéré comme lent et inefficace. La réforme de la justice engagée en Algérie depuis 2001 a plus ou moins permis l’adaptation du cadre judiciaire algérien aux nécessités d’une économie de marché. Son application souffre d’une insuffisance de procédures, de magistrats qualifiés dans le domaine du droit commercial (notamment le droit des obligations et des contrats) et d’une capacité administrative et technique d’évaluation et de mise en oeuvre des décisions de justice. Le renforcement de la capacité technique des magistrats en matière de droit commercial apparaît comme une nécessité. Le financement est l’autre contrainte majeure du climat des affaires. Un investisseur potentiel doit attendre quatre mois en moyenne pour connaître le sort d’une demande d’un crédit d’exploitation et près de six mois pour un crédit d’investissement.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté