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L’Algérie tarde à relancer la pêche

lundi 2 octobre 2006, par Rédaction

La réforme du secteur de la pêche en Algérie peine à se concrétiser malgré les engagements du gouvernement pour qui il est difficile de ne pas constater la cherté des produits de la pêche sur le marché algérien, en raison de la faiblesse des quantitées pêchées.

L’Algérie tarde à relancer la pêche

Le poisson reste encore inabordable pour les petites bourses même si les prix affichés ces derniers temps marquent une certaine baisse. C’est dans la quantité de poisson pêché annuellement qu’il faut chercher les causes de sa cherté, insiste-t-on chez les professionnels du secteur de la pêche en Algérie.

Pour l’année 2004, l’on donne la quantité de 137.000 tonnes de poisson, soit une moyenne de 5 kg par habitant. Dans d’autres pays où le secteur est développé, la consommation par habitant varie entre 20 et 80 kg, selon le président du Comité national des marins-pêcheurs et poissonniers (CNMPP), Hocine Bellout. Ce dernier renvoie cette situation au manque de matériel de pêche, la vétusté de la flotte dont la moyenne d’âge est de 20 ans, sans oublier les marins-pêcheurs et professionnels dont le nombre est jugé insuffisant.

Au sujet de la vente de poisson aux étrangers en mer, les deux invités ont été catégoriques sur la question : « La situation géographique du pays en Méditerranée a fait que nous avons les côtes les plus surveillées », soutiennent-ils. « Cela s’est peut-être passé, mais on ne peut soutenir que c’est une pratique courante qui est à l’origine de la cherté du poisson », ont-ils argué. Par contre, les nombreux intermédiaires qui interviennent dans sa commercialisation sont, à leur avis, « les causes » de cette montée des prix depuis déjà quelques années, ont-il soutenu.

Pour sa part, le président de la chambre nationale de la pêche et l’aquaculture (CNPA), Toufik Rahmani, a expliqué que le secteur de la pêche en Algérie n’a cessé de connaître des progrès notamment dans sa structuration et dans sa gestion depuis qu’il a repris la place qu’il mérite en tant que secteur porteur de richesse. Il évoquera dans ce sens la mise en place de moyens, tels les crédits et les facilités accordés aux professionnels et postulants pour le renouvellement de la flottille et à l’acquisition de matériel, l’évaluation des fonds de la côte algérienne par l’établissement de cartes de zones de pêche.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran