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L’Algérie tenue de récupérer El-Hadjar

mercredi 5 novembre 2008, par Rédaction

Des experts estiment que l’Algérie doit renationaliser le complexe sidérurgique d’El-Hadjar près d’Annaba.

L’Algérie pourrait récupérer El-Hadjar.

Les spécialistes estiment que le complexe sidérurgique, réalisé sous le règne de Houari Boumediene avant d’être revendu au congloméra indien Mittal Steel au début des années 2000, devrait revenir au bercail. Autrement dit, une éventuelle nationalisation de ce que fut durant plus de vingt ans le fleuron de l’industrie algérienne n’est pas à écarter. Les analystes s’attendent à ce qu’une décision allant dans le sens de l’« intérêt suprême de la nation » soit prise dans les prochains jours. Ce qui mettrait l’Algérie à l’abri d’une récession d’autant plus qu’il est aujourd’hui établi que le monde va manquer cruellement d’acier. Il faut rappeler que cet état de fait a été annoncé par Lakshmi Mittal en personne il y a trois mois. Le patron indien d’Arcelor Mittal, numéro 1 mondial de la production d’acier, avait déclaré dans une interview publiée le 31 juillet 2008 par le journal français le Figaro, que les capacités de production demeurent insuffisantes. Le patron d’Arcelor Mittal qui contrôle aussi le complexe d’El-Hadjar à concurrence de 70 % avait déclaré qu’une demande supplémentaire de l’ordre de 50 à 75 millions de tonnes d’acier émanait des pays dits de la zone « Bric », à savoir le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. Lakshmi Mittal a également mis dans le registre des demandeurs d’acier des pays du Moyen-Orient, la Turquie et l’Afrique du Sud.

L’Algérie, encore le moins le Maghreb ne figurent pas dans le lot. Comme si cette région du monde n’était pas concernée par la sidérurgie alors que des mégaprojets industriels sont sur le point d’être concrétisés. En éludant l’Algérie, qui maintient malgré les aléas de la mondialisation une industrie performante de transformation mécanique (camions, tracteurs, engins de travaux publics et de levage, complexe de moteurs… ), Mittal Steel commet ainsi un impair qui pourrait coûter cher à celui qui contrôle l’acier au niveau mondial. « La feuille de route économique du gouvernement fonce droit vers la mise sous contrôle étatique des secteurs stratégiques du pays. Il ne s’agit guère d’une vision centraliste à la soviétique mais d’une vision économique réaliste et pragmatique que l’on a tendance aujourd’hui à adopter même dans des pays occidentaux », commente une source proche du ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant