L’Algérie une championne du piratage de logiciels

Avec 85% en moyenne, Alger enregistre aujourd’hui le taux le plus élevé de piratage de logiciels au niveau de l’Algérie, voire même parmi les grandes villes arabes et africaines. C’est un taux révélé par l’organisation Business Software Alliance (BSA) qui publie pour la troisième fois consécutive son bilan après une enquête menée durant des mois. Selon cette organisation américaine, le piratage de logiciels à Alger, à l’instar d’autres villes du monde, a atteint un seuil alarmant surtout durant certaines périodes, notamment l’hiver où le taux de piratage est le plus élevé de l’année. Toujours selon BSA, le piratage de logiciels touche généralement le système d’exploitation Windows et plus particulièrement les jeux vidéo, films, anti-virus et autres didacticiels. Toutes les formes de piratages sont pratiquées à Alger, ajoute cette organisation.

C’est la raison pour laquelle la Ligue arabe, soutenue par les pays du Maghreb et du Proche- Orient, compte venir à bout de cette pratique illégale. Cependant, cette action de la Ligue arabe n’apportera finalement rien, d’autant que des millions de foyers arabes vivent de cette pratique illégale. En Algérie, l’Etat ne semble toujours pas prêt à déclencher une lutte, car il est trop tôt, pensent beaucoup de spécialistes, pour qu’Alger mette en vigueur des lois assez dures pour empêcher la généralisation du piratage. Il est intéressant de souligner qu’à Alger des milliers de ménages vivent d’un revenu provenant du piratage de logiciels. En d’autres termes, des milliers de jeunes vendeurs proposant des produits piratés vivent ainsi que leur famille de ce revenu. Pour l’Etat, il est très difficile d’arrêter ces jeunes vu leurs conditions sociales. Cependant, de temps à autre les policiers recourent à des opérations de saisies, aujourd’hui unique moyen de lutte pour l’Etat.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie