L’Algérie veut exporter de l’électricité

Avec une capacité installée de 7 077 mégawatts (MW), la couverture des besoins du pays est au taux de 96%. Le secteur des hydrocarbures est le plus gros consommateur avec une part de 47% pour la haute tension. Il est suivi par le secteur des matériaux de construction avec 24%, les industries sidérurgiques, métallurgiques, mécaniques et électriques (21%). Cette hausse constante de la demande intérieure n’a, toutefois, pas été sans conséquences sur la distribution qui, depuis quelques années, connaît de fortes perturbations. Ce qui a poussé la Sonelgaz à opérer des délestages dans le but de rééquilibrer un appel de consommation devenu trop important.

Ces difficultés n’ont pas empêché l’Algérie de créer des systèmes d’interconnexion avec le Maroc et la Tunisie. Les capacités d’exportation de notre pays, estimées à 2 000 MW, augmenteront, selon les prévisions de Sonelgaz, grâce au câble haute tension sous-marin qui relie le Maroc à l’Espagne. Mieux, d’autres projets d’interconnexion par câbles sous-marins avec l’Italie (Algérie-Sardaigne et Algérie-Sicile) sont actuellement à l’étude pour une capacité de 500 à 1 000 MW. Pour faire face à l’augmentation de la demande en électricité, l’État a prévu la mise en exploitation d’une dizaine de centrales électriques d’ici à 2010.

Pour cela, Sonelgaz a élaboré un plan d’investissement de l’ordre de 5,3 milliards de dollars tandis que ses partenaires devront assurer une participation d’un montant évalué à 1,3 milliard de dollars. C’est ce qui ressort d’un document élaboré par la mission économique de l’Ambassade de France à Alger. Outre l’augmentation de la capacité de production de l’électricité en Algérie, ce plan fournira une capacité supplémentaire de lignes de transports et d’interconnexion de l’ordre de 4 000 km pour la très haute tension et de 2 100 km pour la haute tension.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté