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L’Algérie veut promouvoir les médicaments génériques

samedi 8 mars 2008, par Rédaction

La politique de consommation des médicaments génériques en Algérie a été défendu par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale Tayeb Louh.

les médicaments génériques en Algérie.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, n’a pas mâché ses mots, jeudi, en adressant une mise en garde contre toute tentative d’opposition à l’application de la politique de consommation des médicaments génériques en Algérie. Sans pointer du doigt une partie ou une autre, le ministre, lors d’une rencontre avec les directeurs des Caisses de sécurité sociale des salariés et non-salariés, tenue à Alger, s’est dit décidé à user de « tous les moyens légitimes » pour barrer la route « à tous ceux qui veulent défendre d’autres intérêts ou d’autres laboratoires pour imposer des produits à des prix élevés qui vont contre l’intérêt national ». En lançant cet avertissement dans un cadre officiel, le ministre a affirmé qu’il en assume toute la responsabilité dans ce domaine. Le représentant du secteur se défend devant « ses détracteurs » - qu’il n’a pas nommés - en déclarant que « l’application de la politique de consommation des médicaments génériques a réussi dans les pays développés ».

Un avis que les professionnels dans le domaine, producteurs de médicaments et pharmaciens en Algérie, ne contredisent pas mais ils demandent plus de protection pour la production locale pour les uns et une augmentation de la marge bénéficiaire pour les autres. L’Union nationale des opérateurs de pharmacie (UNOP) voit en la politique de la promotion du générique une action positive qui doit s’accompagner par des mesures d’encouragement envers la production locale du générique, sachant qu’elle représente 37% du marché. L’union propose à cet effet la diminution de l’importation du générique afin de permettre aux producteurs d’augmenter leur production. Pour certains pharmaciens, les mises en garde du ministre s’adressent « inévitablement à certains laboratoires étrangers qui tentent par tous les moyens de promouvoir la consommation des produits princeps en diminuant leur prix au détriment du générique. De plus, les molécules chères ont été génériquées et sont donc remboursables ». Chose qui contrarie les intérêts de ces laboratoires. Pour le ministre, l’application de la politique de consommation des médicaments génériques en Algérie a permis, selon une première évaluation, de constater une baisse sensible des prix du médicament, y compris les princeps, dont cent produits ont vu leur tarif diminuer.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran