L’Iran défend son droit au nucléaire civil

Unanimes, les responsables iraniens réitèrent cette option stratégique que les Etats-Unis et Israël dénient à l’antique Perse. La réponse iranienne aux propositions de Solana est claire : l’Iran est prêt à négocier avec les grandes puissances en matière de nucléaire, « mais sans renoncer à ses droits à poursuivre ses activités d’enrichissement d’uranium ». Et, comme en diplomatie, il faut toujours une dose de dissuasion, les Pasdarans, les gardiens de la Révolution, ont entamé des manœuvres navales dans le golfe arabo-persique. Baptisées « Payambar e-Azm3 », ces manœuvres menées par les unités de missiles des Corps des gardiens de la Révolution iranienne (CGRI) « visent à améliorer la capacité et la préparation au combat de ces unités ».

Elles interviennent, selon les mêmes sources, au lendemain de déclarations du commandant en chef des CGRI, assurant que « Téhéran devrait imposer des contrôles sur les transports maritimes dans le détroit stratégique d’Ormuz, si l’Iran était attaqué ». Autrement dit, l’Iran se réserve le droit de fermer le détroit d’Ormuz en cas d’attaque américaine et/ou israélienne sur ses installations nucléaires. Et dans ce cas de figure, l’alimentation du marché mondial en hydrocarbures sera compromise avec, en prime, les conséquences que l’on sait sur les prix du brut. D’ailleurs, le chef d’état-major de l’armée iranienne, le général-major Hassan Firouzabadi, avait mis en garde, en début de semaine, que « si une action militaire est entreprise contre l’Iran, Téhéran n’hésiterait pas à prendre toutes les mesures nécessaires, dont celle de fermer les passages stratégiques de pétrole ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant