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L’OPEP pourrait réduire sa production de pétrole

jeudi 14 décembre 2006, par Souad

La réunion de l’OPEP au Nigéria pourrait être l’occasion pour ses membres de décider d’une baisse de la production de pétrole.

Barils de pétrole - OPEP

Les ministres des onze pays membres l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) continuaient d’arriver hier à Abuja pour participer à leur dernière réunion ordinaire de l’année. Le chef de file du cartel, le ministre du Pétrole de l’Arabie saoudite, Ali Al-Nouaïmi, a déclaré hier que l’OPEP « a encore un peu de travail à réaliser » pour stabiliser le marché, laissant ainsi entendre qu’il appuierait une nouvelle baisse de production. « Nous avons pris une bonne décision à Doha », a-t-il déclaré à des journalistes, en référence à la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole de réduire leur production de 1,2 million de barils/jour, prise à la fin d’octobre.

Le ministre algérien de l’Enegie et des Mines, Chakib Khelil, tout comme son homologue iranien, Kazem Vaziri-Hamaneh, ont plaidé pour une baisse de production et un cours plancher de 60 dollars le baril. « Vu l’excès de l’offre, nous essayons d’avoir une baisse de la production », ont-t-il déclaré auparavant. D’autres ministres du Pétrole des pays membres de l’organisation se montrent plus dubitatifs, comme le représentant libyen, Choukri Ghanem. « Je ne l’exclus pas, mais je ne pense pas que ce soit une nécessité absolue », a-t-il dit. Il a toutefois jugé, comme tous les ministres de l’OPEP, que le niveau des stocks de pétrole dans les pays consommateurs était trop élevé et posait problème. Le Saoudien Al-Nouaïmi avait provoqué une minionde de choc la semaine dernière sur les marchés en affirmant que ces stocks étaient trop élevés de 100 millions de barils, suggérant ainsi qu’il appuierait une baisse de production.

Les analystes reconnaissent qu’un très grand nombre de facteurs entreront en ligne de compte dans leur décision, comme la chute du dollar ou la santé de l’économie mondiale. La Banque mondiale vient d’estimer dans un rapport que celle-ci se trouve « à un tournant » et que les risques de crash immobilier ou de surchauffe sont loin d’être nuls, même si elle privilégie pour l’instant un scénario d’atterrissage en douceur. Dans un tel contexte, une nouvelle baisse de production de l’OPEP « aurait probablement pour effet de tendre encore davantage les marchés pétroliers et d’affecter les pays importateurs pauvres et riches, à un moment où la croissance économique semble plus fragile qu’à nul moment depuis 2001 », note Ed Morse, de Lehman Brothers.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant